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vendredi 31 mai 2013

Oz the Great and Powerful

Sun Stars: * * *
(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année: 2013
Réalisé par Sam Raimi
Avec James Franco, Mila Kunis, Michelle Williams, Rachel Weisz, Zach Braff, Joey King, Bruce Campbell


Pour un film qui ne me tentait pas à la base, je dois avouer avoir passé un excellent moment avec Oz the Great and Powerful! La bande-annonce annonçait un film bourré d'effets spéciaux, de 3D pas discrète et de kitch. Et bien ce fut tout à fait le cas, mais avec Sam Raimi aux commandes, cette soupe qui aurait pu être indigeste se laisser savourer avec légèreté. 


Le film se passe avant l'arrivée de Dorothy au pays d'Oz (le grand classique de 1939, The Wizard of Oz), et relate l'histoire d'Oz, magicien de cirque ambulant du Kansas et coureur de jupons, qui débarquera dans ce pays magique tout comme Dorothy: via une tornade. Comment est-il devenu le célèbre Magicien d'Oz, qui sont les Méchantes Sorcières de l'Est et de l'Ouest, qui est Glinda? Voici autant de questions qui trouveront réponses dans ce film fait aussi bien pour les enfants que pour les adultes.

La belle Rachel Weisz, alias Evanora, et sa garde-robe scintillante

Je ne peux que vous conseiller de (re-)regarder le grand classique de 1939 avant de mater la version de Raimi où vous risquez de rater pas mal de clins d’œil qui sont en fait le cœur de ce film. Il est clair que Raimi est un fan du film réalisé par Victor Flemming tant il a suivi les mêmes procédés et utilisé les mêmes décors.

Tout comme dans le film de Flemming, le début dans la "vraie" vie est en noir et blanc et l'on découvre quelques personnages secondaires qui seront par la suite re-transposés en personnages Oziens. James Franco incarne à la perfection ce magicien un peu paumé qui veut plus de la vie et réaliser de grandes choses. 

Parachuté dans le monde fou de Oz, adulé comme le messie qui sauvera le pays de l'emprise de la Méchante Sorcière, il devra faire face à biens des aventures et ne s'en sortir qu'avec sa propre magie de pacotille avant de devenir ce grand homme vénéré de tous. 

Mila Kunis, alias Theodora, la sorcière un peu nunuche au cœur de feu

Si James Franco est tout simplement génial dans ce rôle, il en va de même pour les trois grâces qui incarnent Theodora (M. Kunis), Evanora (R. Weisz) et Glinda (M. Williams). L'ont sait donc qu'il y a deux méchantes sorcières (de l'est et de l'ouest, Dorothy tuant celle de l'est par accident en arrivant à Oz), et il n'est pas difficile de deviner qui est qui, la gentille ayant les cheveux blond et un visage d'ange un peu nouille. 


Finley le singe volant et la jolie petite poupée en porcelaine vraiment trop choupi viennent compléter le tableau des personnages secondaires qui accompagneront Oz dans son aventure. 

Si j'ai trouvé le singe parfois un peu faiblard niveau effet spéciaux, la petite poupée de porcelaine était par contre magnifique et tellement adorable!

Michelle Williams, alias Glinda, la blondasse fadasse gentillasse

Oz the Great and Powerful doit se voir comme un hommage au Wizard of Oz de Flemming, ce qui ne l'empêche pas d'avoir son propre cachet et surtout un humour décapant qui nous a fait nous esclaffer plus d'une fois (les fleurs monstres, les corneilles qui hurlent, mais surtout la gueule de James Franco qui joue à merveille ce petit magicien de province qui se révélera plus grand encore qu'il ne le croyait).

L'histoire des sorcières est tout aussi intéressante, surtout la naissance de la Méchante Sorcière de l'Ouest qui est tout bonnement géniallissime (je ne vous dirais pas qui elle est, juste une chose: l'actrice a dû s'en donner à cœur joie!).

Le Méchante Sorcière de l'Est de Sam Raimi dans sa prime jeunesse, quand ses seins étaient encore fermes et qu'elle se tenait droite

Un chouette petit film divertissant, très drôle, léger et un bel hommage à Flemming.

Alors chantons tous en coeur:

We're off to see the Wizard
The wonderful Wizard of Oz
We hear he is a whiz of a wiz
if ever a wiz there was
If ever, oh ever a wiz there was
The Wizard of Oz is one because
Because, because, because, because, because
Because of the wonderful things he does
We're off to see the Wizard
The wonderful Wizard of Ooooooz

Bande-annonce de Oz the Great and Powerful

mercredi 29 mai 2013

Un bûcher sous la neige

Il est assez rare qu'un livre me touche profondément. Outre devenir un de mes ouvrages préférés, certains vont parfois plus loin que d'autres et me touchent en plein cœur. Ce fut le cas avec "Un bûcher sous la neige" de Susan Fletcher qui a, oserai-je le dire, touché mon âme (et il a beaucoup de touchage dans cette phrase).


Nous sommes en 1692. Sur le trône d'Angleterre se trouve Guillaume d'Orange, de religion protestante, qui en a chassé Jacques Stuart, catholique, et réfugié en France. Le pays se retrouve divisé en fonction de l’allégeance et de la religion de chacun, avec les "papistes" ou "jacobites" qui tentent de renverser Guillaume comme ils le peuvent.

C'est aussi une période sombre de l'histoire. Celle où l'on torturait et exécutait violemment des femmes soit disant sorcières. En général, des femmes indépendantes, fortes d'esprit et qui savaient quelles herbes pouvaient guérir les maux. Des femmes comme Corrag.

L'histoire débute et Corrag est en mauvaise posture. Enfermée dans un cachot, accusée de sorcellerie, elle attend l'heure de son exécution par le feu, qui viendra quand l'hiver sera passé. Outre le fait que c'est une "putain du diable, une gueuse", Corrag est aussi un des seuls témoins à avoir vu et su ce qui s'est réellement passé à Glencoe, dans les Highlands. Un massacre y a été commis, décimant le clan McDonald. Une boucherie sans nom lors de laquelle hommes, femmes, enfants et vieillards ont été massacrés dans leur sommeil par des soldats qu'ils avaient accueillis chez eux. Et ce, sur ordre de Guillaume.

Vient alors Charles Leslie, révérend irlandais et jacobite, qui compte bien obtenir de Corrag qu'elle lui conte ce qui s'est réellement passé, et ce afin de pouvoir accuser Guillaume et de peut-être faire revenir Jacques sur le trône. En digne serviteur de Dieu qu'il est, il n'a tout d'abord qu'horreur et dégoût pour Corrag, femme-enfant à la voix aiguë, sorcière qui tente de l'enchanter et qui ne lui dira ce qu'il veut savoir que si il écoute le récit de sa vie. De ses vies.

Le roman est écrit à quatre mains ai-je envie de dire: il a d'abord Corrag qui nous conte sa vie telle qu'elle la narre à Charles. Et Charles qui relate ce que Corrag lui a dit et ce qu'il en pense à sa femme via de longues missives. 

Que dire si ce n'est que Corrag est pour moi un des plus beaux personnages de littérature que j'ai jamais rencontrée. Une personne belle, bonne, positive, douce, compréhensive, mais aussi solitaire, amoureuse, forte, intelligente, avec une vision des choses unique et une lueur en elle qui éclaire tout sur son passage. 

Je me suis sentie proche d'elle par moment, par son amour du froid et de l'hiver et par sa manière de voir le beau dans de petites choses de la nature que la plupart des gens ignorent: la neige qui scintille, la lueur bleue du jour sur la glace, les plantes qu'elle regarde pousser, la beauté d'un caillou, la grandeur des montagnes, le vent dans ses cheveux, les nuages qui défilent. Sa solitude aussi, qu'elle savoure parfois, parce que certaines choses ne peuvent être partagées. 

Si Susan Fletcher écrit, c'est par Corrag que l'on lit. On traverse avec elle les Highlands, on sent sur nos jambes la bruyère, les fougères, l'herbe, le givre. On se baigne avec elle dans des eaux glacées et on sent l'odeur forte de ces hommes rudes et roux. Et plus on avance dans son récit, plus ce que l'on pensait vraiment important - le massacre du Clan - passe au second plan. Je n'avais pas envie d'arriver à ce chapitre sanglant, je voulais rester avec Corrag sur les pentes de son vallon à observer son cerf et à rêver de "Lui". Je ne voulais pas qu'ils meurent. Je ne voulais pas qu'on la brûle parce qu'elle avait été une bonne personne. Je n'ai jamais eu autant de mal à tourner des pages. 

Un bûcher sous la neige est pour moi un chef d'oeuvre qui me serre le cœur, me rend triste et joyeuse en même temps, mais surtout, me dit de savourer la vie, d'ouvrir les yeux, de croire que ce monde a peut-être des êtres comme Corrag en son sein, et qui me convainc presque de ne pas avoir peur des araignées. 

Lisez-le. Tombez amoureux de Corrag, et trouvez-la en vous.

 

lundi 27 mai 2013

Hokusai

Le Musée d'art japonais de Bruxelles expose jusqu'au 9 juin les estampes d'Hokusai, connu pour sa célèbre oeuvre "La Vague". 

Intéressés et voulant voir cette splendeur de nos mirettes ébahies, c'est ce dimanche matin que, enhardi par notre café dominical, nous avons pris le chemin de Laeken.

J'avais déjà été au Musée d'art japonais il y a de cela bien longtemps pour une démonstration d'iaido, mais je n'en gardais en mémoire que le stress de me produire en public et de faire une bourde alors que mes deux sensei étaient avec moi (heureusement, tout c'était bien passé).

Je me doutais donc que l'expo ne devait pas être bien grande car le Musée est tout petit. Après quelques pas dans le joli parc servant d'écrin au Musée et au Pavillon Chinois, nous sommes donc entrés dans ce petit bâtiment de bois pour être de suite assaillis par une odeur infâme que je qualifierai de "toilettes pour scouts pas nettoyées depuis au moins 2 mois". Sympathique. Maguth, stoïque, fit semblant de rien pendant que j'enroulais mon écharpe autour de mes orifices respiratoires, me maudissant d'avoir zappé l'étape parfum ce matin. 

Un Musée qui sent le vieux pipi ne donne pas envie de s'éterniser. Ce qui ne fut d'ailleurs pas notre cas. Nous nous sommes retrouvés devant des galeries d'estampes qui ne nous ont fait ni chaud ni froid. Et déception ultime, La Vague fut introuvable (soit elle faisait partie des estampes trop fragiles qui ont été remplacées fin avril, soit le Musée ne l'a tout simplement pas dans sa collection). Pour une expo qui fait son marketing avec cette oeuvre en affiche dans tout Bruxelles, on ne peut pas dire que ce soit très judicieux, et surtout très décevant.

Nous eûmes droit à cette vague, certes très jolie mais manquant cruellement de couleurs:




Je ne saurais expliquer pourquoi nous avons trouvé cette expo aussi plate, mis à part le fait que nous sommes peut-être hermétiques aux oeuvre d'Hokusai présentées ici. Rien ne nous a semblé beau ou techniquement intéressant. La coloration de certaines œuvres faisait carrément penser à du marqueur pour enfant (alors oui, pour l'époque, avoir des stiffs ça devait être quelque chose). 


La présentation et les explications des estampes laissait aussi sérieusement à désirer: à l'entrée on trouve un guide papier de format A4 contenant des informations sur chaque oeuvre. Information pour le moins frugale qui aurait très bien pu être ajoutée sous chaque oeuvre. A la défense du Musée, les estampes présentées faisait toutes parties de collections ayant des thèmes généraux comme par exemple la vue du Mont Fuji, et un panneau d'information générale était présent à l'entrée de chaque salle.

Nous sommes donc reparti passablement déçus. Non seulement le Musée puait au sens propre, mais l'expo nous a laissés de marbre. On a sans doute rien compris à la beauté cachée de la chose me direz-vous... Ça m'a juste donné envie de retourner voir l'expo Kandinsky qui elle dépote de la rondelle alors que je ne suis pas une fan de ce peintre.

La seule chose qui m'a plu, c'est le butin que j'ai ramené du bookshop (un bien grand mot pour un comptoir minuscule) pour me venger de ne pas avoir vu La Vague:


Mug et marque-page en directe provenance du British Museum qui possède un exemplaire de La Vague, lui. Ha. Ha.

L'expo fermera ses portes dans deux semaines, donc si les estampes ça vous botte vraiment, foncez-y. Si vous voulez juste une jolie mug et un marque-page classieux vendus à prix d'or, le bookshop est dans le Pavillon Chinois.

dimanche 26 mai 2013

Cinq bonheurs

{du papier cadeau très girly avec du tape trop choupi}

Je m'inspire éhontément du joli blog de la très pouffiasse Emily de Cupcake & Cashmere pour ce que j'espère être un post hebdomadaire qui reprendra cinq petites choses qui m'ont rendue heureuse. Histoire que ça me force à alimenter ce blog de perdition au moins une fois par semaine (les paris sont lancés, combien de temps vais-je tenir?).


{un rooibos à l'Earl Grey dans une jolie boîte japonisante, cadeau de ma douce et belle Sylvie. Un délice}


{une hortensia bleue qui vient égayer ma table de chevet. Ça change des poils de Poupouille}


{un raid en règle chez Lilicup}


{une nouvelle moisson littéraire rapportée par Maguth}


samedi 25 mai 2013

Deauty Box - mai 2012

En ce mois de mai-de-novembre pluvieux, la Deauty Box tente de nous apporter un petit rayon de soleil avec une boîte bronzée. J'avais un peu peur de son contenu, j'imaginais déjà recevoir un mascara waterproof bleu électrique, un gloss rose ou orange flashy et un gel "effet mouillé" pour tifs. J'avais tort, heureusement, car cette petite box de mai est en fait bien équilibrée et me servira pendant nos vacances.

Découvrons z'ensemble les intestins de la Deauty Box de mai 2013:

[et là, j'ai le générique de "Il était une fois la vie" en tête, ne me remerciez pas, je sais]

BB Cream Ambre Solaire de Garnier
Full size (50ml). SPF 30. Comme c'est une BB crème, elle est tintée. Et comme je suis une branque, j'ai ouvert le tube ouverture vers le bas en poussant dessus (réflexe). Résultat: un serpentin géant de BB crème orangée m'a sauté sur le pouce, dégouliné sur la main et salopé le capuchon. J'ai bien évidemment mis cette bourde à profit pour étaler la chose sur le dos de ma main: la couleur semble se fondre assez facilement avec ma carnation de zombie. La crème est légèrement parfumée et m'évoque quelque chose mais je n'arrive à mettre le doigt dessus et ça m'agace. Comme je ne mets que rarement du fond de teint, et qu'en général celui-ci doit avoir une couvrance moyenne pour camoufler mes rougeurs, je ne sais pas si cette BB crème me conviendra, mais je testerai.


Shampooing au lait d'avoir Klorane
Full size (100ml). Il s'agit d'un shampooing protecteur, idéal à utiliser quand on est exposé au soleil, à la mer ou aux escargots. Ça tombe bien, j'espérais justement un shampooing comme celui-ci pour nos vacances! J'avais gardé un fond du Kérastase Cristalliste de la boîte de novembre 2012 pour se faire, je vais pouvoir le vider! Le shampooing Klorane sent le propre et le bébé fraîchement langé. Oui, j'ai un problème avec mon nez aujourd'hui, je fais des combinaisons bizarres.


Lait réparateur après soleil Avène
Format voyage (50ml). Magnifique! Parfait! Le format idéal et le produit idéal à mettre dans nos sacs pour les vacances. Vu qu'il risque d'y avoir du soleil là on va aller (mystère et boule de gomme!), ça ne pouvait mieux tomber. De plus, c'est Avène. ma dermato sera contente!


Lingette démaquillantes écologique Lamazuna
Set de deux petites lingettes rose bonbon. J'ai d'abord cru qu'elles étaient biodégradables et je me suis dit que c'était sympa mais un spécial de nous mettre ça dans la boîte. Puis je me suis décidée à lire le menu de la box Deauty et là, paf: réutilisable! Il suffit d'humidifier la lingette à l'eau chaude et hop! Monsieur Propre de la face! Elle est lavable en machine et peut s'utiliser jusqu'à 300 fois. Franchement, si ça marche, c'est plutôt génial comme idée. Faut juste en acheter 8 histoire de pouvoir en utiliser une nouvelle chaque jour sinon bonjour l'hygiène. Vu que je ne me maquille que rarement, je suis impatiente qu'une bloggeuse beauté les teste avec fond de teint, fard à paupières et tout le toutim.


Poudre de Soleil Terre Cuite Bo-Ho - teinte Terre de Corse
Full size (9g). Le seul produit que je n'utiliserai sans doute pas car je ne sais absolument pas comment utiliser cette chose sans avoir l'air de m'être rouler la tronche dans de la cassonade. Je ne connaissais pas du tout cette marque. Le menu Deauty spécifie que la poudre est 100% naturelle et sans toutes les crasses habituelles, et que Bo-Ho a "confectionné une véritable terre cuite au four pendant 8 heures". Tcheu, ça c'est de la poterie! 

Conclusion
Très très chouette boîte! Très bonnes marques, très bons produits qui collent parfaitement au thème. J'utiliserai au moins trois des articles contenu dans la box de mai. 

Feedback Deauty box d'avril 2013
La boîte d'avril fut tout simplement une des meilleures. La (re)découverte du Body Shop avec le petit beurre corporel à l'huile d'olive fut mon coup de cœur (en atteste cet article). L'Eau Thermale d'Avène trouvera sa place dans mon sac de vacance, tout comme l'eau micellaire Eucerin (que je n'ai pas encore testée) vu leur format de voyage ultra pratique. La crème hydratante Payot par contre ne me convient pas, beaucoup trop parfumée, ma face de lune s'est empressée de virer au rouge pivoine. Le parfum Or Blanc de V. Tugendhaft est agréable, mais pas assez original pour que je me laisse tenter. Je n'ai pas non plus testé les pastilles de menthe-masque de beauté, je devrai le faire, ça a l'air comique, je vais pouvoir jouer à la momie.

vendredi 24 mai 2013

La vérité sort de la bouche de Maguth - part 7

Hier, alors que j'embêtais Maguth en lui machonant les paupières (cherchez pas à comprendre) et en lui disant que j'allais en manger une vu qu'il en avait deux, il m'a laché un désarmant:

"Non, j'en ai besoin pour fermer les yeux et rêver de toi quand tu n'es pas avec moi"

Je suis partie furax en vociférant que j'en avais marre qu'il soit aussi romantique alors que pour moi, être romantique, c'est lui bouffer une peau d'oeil.

mardi 21 mai 2013

Random Access Memories


Je n'achète que très rarement des albums entiers d'artistes musicaux. Déjà parce qu'en général, je n'aime que, genre, 3 morceaux sur 15. Perte d'argent pour moi donc. Heureusement, grâce à internet, on peut dorénavant n'acheter que ce que l'on veut vraiment au lieu de se farcir tout un CD.

Alors quand j'ai su que Daft Punk avait sorti leur dernier album, Random Access Memories, en écoute libre sur itunes, je ne m'en suis pas privée.

Daft Punk et moi c'est une histoire d'amour. J'adore leur look, le fait qu'ils ont choisi de demeurer anonyme, à contrario de toutes les autres stars. Je n'ai malheureusement jamais été à un de leur concert, mais je crois que je serai devenue folle si j'avais assisté à leur Alive concert de 2007. 

Daft Punk Yves Saint Laurent-ifiés pour la sortie de Random Access Memories. Le costume colle assez bien au vibe de l'album.

Pourtant, je n'avais pas aimé Around the World, un de leurs premiers morceaux. Tout cela a changé lors de la sortie de Discovery, et je dois bien l'avouer, aussi et surtout à cause de leur collaboration avec Leiji Matsumoto, le papa d'Albator, pour Interstella 5555 (rhaaa, Aerodynamic!). Puis vint le célèbre Harder Better Faster Stronger de l'album Human After All. Et enfin, mon coup de cœur, la soundtrack de Tron Legacy (Flynn Lives!). Alors quand, après autant d'années de silence, ils ont annoncé la sortie de leur dernier bébé, j'étais plutôt contente.

Daft Punk Tron-ifiés. Leur meilleur costume. Ever.

Le premier morceau de Random Access Memories qui a envahi les ondes radio fut Get Lucky, en collaboration avec Pharrell Williams. Que je n'ai pas trouvé à mon goût. Trop funk, pas assez électro. J'étais passablement refroidie. Mais bon, c'est Daft Punk, il faut bien leur laisser une chance.

Et bien l'album Random Access Memories est un fameux mélange de genre d'inspiration très (très très) '70s composé avec une myriade de collaborateurs divers et variés. Mêlant électro pur et dure (Giorgio by Moroder avec, justement, Giorgio Moroder), morceaux quasi instrumentaux ponctués de la voix électronique signature des Daft Punk (Within), rythme 70s en plein (Lose Yourself to Dance) et électro pop douce (Instant Crush), la dernière création des Daft Punk rempli bien son office: agréable à écouter, parfaite en musique de fond peu agressive, accrocheuse, elle donne envie de bouger, de chanter ou de simplement se relaxer.

Ce n'est pas un grand album, mais un bon Daft Punk un peu nostalgique des années 70. Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo (difficile d'imaginer des gars avec des noms pareils derrière les casques de nos Daft Punk) semblent avoir, comme nous, pris un peu de bouteille et appris de leur expérience en tant que compositeurs de musique de film afin d'encore mieux mixer les genre. Random Access Memories est un album qui, du coup, est à la portée de tous. Alors autant ne pas s'en priver.

Mes morceaux préférés: Lose Yourself to Dance, Instant CrushBeyond (après l'intro atroce de violons totalement injustifiée) et Contact (pur pop rock électro, yeah!).

Et pour finir sur une petite touche comique, voici la critique de Random Access Memories par un YouTubeur: the way I see the new daft Punk.

vendredi 17 mai 2013

Où je me réconcilie avec The Body Shop

Il y a plus ou moins 15-16 ans de ça, j'étais une fan absolue de The Body Shop. J'aimais le fait que l'enseigne soit écolo, contre la cruauté envers les animaux, et éthiquement responsable. Malheureusement, leurs produits hydratants ne l'étaient pas assez pour ma peau de Tyrannosaurus Rex. J'adorais leur beurre corporel à la mangue, mais pas mes jambes qui continuaient à ressembler à la mer de sel. Du coup, j'ai laissé tomber, reléguant le Body Shop en bas de ma liste des marques sympa mais nases. 

Et ce jusqu'à aujourd'hui. 

Dans la magnifique Deauty Box du mois d'avril, il y avait un petit beurre corporel à l'huile d'olive. L'odeur était fraîche et pas trop prononcée. Je m'étais dit que je le testerai si je retournai un jour à la salle de gym. Puis, comme ce jour ne viendra peut-être jamais cette année, je l'ai appliqué chez moi après une douche du soir. Comme je prend toujours une douche le matin pour relaxer mes muscles et que je me tartine par la suite avec un produit La Roche Posay pour peaux de serpent en pleine mue, je peux me permettre d'utiliser une lotion hydratante moindre en soirée. Et bien je fus très surprise! Le beurre à l'huile d'olive est suffisamment hydratant pour mes jambes sur lesquelles la désertification a déjà commencé. Sans parler du léger parfum qui, sur ma peau, se transforme en odeur d'herbe fraîchement coupée. Conquise j'étais.

C'est lors d'une promenade pipi de Lucy que mes pas me menèrent au Body Shop de la chaussée d'Alsemberg à Uccle. Je comptais m'acheter un beurre corporel à l'huile d'olive plus tard mais comme j'étais là, j'en ai profité pour mater les prix et les autres produits. C'est alors que je suis tombée sur un superbe packaging en forme de sucette contenant cinq petits beurres corporels différents: karité, noix de coco, fraise, moringa et clémentine. Pour 22€, j'ai trouvé ça plus que raisonnable (et trop choupi). Hop, embarqué. 


Je me doutais bien que certains parfums seraient sans doute très peu à mon goût, mais j'avais envie de jouer à ma bloggeuse beauté à deux cents. Fuyez si vous en êtes une et que vos pas vous ont amenée ici, fuyez tant que vous le pouvez! Ou vos yeux saigneront!

Et bien j'ai testé le beurre qui me faisait le plus peur en premier: celui à la fraise. La texture est douce et très légèrement crémeuse, et fond rapidement sur l'épiderme. Première constatation positive: il hydrate bien, ma peau est douce comme le bout du nez d'un cheval. Point de vue parfum, je trouve qu'il sent la glace à la fraise, et s'estompe avec le temps pour ne laisser qu'une odeur sucrée un peu chimique. Je m'en suis mise partout pour tester ça comme une grande. C'est un peu too much. J'ai eu des bouffées de parfum à la glace à la fraise fanée à chaque fois que je bougeais, et ma chemise de nuit, depuis, sent comme ma vieille pourpée Charlotte à la fraise. A ne mettre que sur les jambes donc.

Verdict: je suis vraiment étonnée de la qualité de ce beurre point de vue hydratation. On est loin des beurres corporels que j'ai connu il y a 15 ans de ça. Par contre, l'odeur est un peu trop forte et un peu trop chimique. Il plaira sûrement à une pré-ado.

Mauvais point par contre, et je n'avais pas vérifié cela avant d'acheter le pack, il y a du paraben dans ces petits beurres corporels. J'en suis très étonnée car je pensais que The Body Shop ferait attention à ce genre de détail qui n'en est plus vraiment un. Il serait temps qu'ils y pensent.

J'ai sniffé les autres beurres et je pense que le constat sera le même que pour celui à la fraise, hormis peut-être celui au karité: odeur trop prononcée et chimique, mais bon produit.

Quand au beurre à l'huile d'olive, j'ai craqué pour une belle boîte à €35 contenant un gel de douche sans savon (250ml), un petit pain de savon, un gommage (200ml), un beurre (200ml) et un de ces trucs tout fripé pour se laver en se prenant pour les super gonzesses des pubs de gel de douche qui ont le même poids que ma cuisse droite.


Vais-je retourner au Body Shop lorsque mes petits beurres seront épuisés (j'ai le temps notez bien)? Oui, pour racheter celui à l'huile d'olive qui est vraiment extra, mais sans doute quand la marque aura viré le paraben de la liste de ses ingrédients.

Alors, ça vous a plu que je vire gonzesse en parlant de chipoteries? 

mercredi 15 mai 2013

Carthago

C'est affreux, je viens de me rendre compte que contrairement à ce que je pensais, je n'ai pas fait de billet sur la géniallissime BD Sanctuaire. A faire donc. Mais pourquoi mentionner cette BD alors que le titre est Carthago? Et bien tout simplement parce que ces deux BD partagent le même brillant scénariste: Christophe Bec.



Carthago doit être une des BD les plus riche en informations que j'ai jamais lue. Le premier cycle se compose de trois tomes, dont le dernier vient à peine de sortir alors que le premier volume date de 2007. Autant dire qu'il ne faut pas être pressé. Et pourtant, l'histoire et les mystères soulevés dans ces trois premiers albums, et qui restent donc sans explications pour le moment, me font me ronger les ongles de pieds, vu que ceux des mains ont déjà subit un sort funeste. Restes encore ceux de Maguth que je vais entamer incessamment sous peu.

Le premier volume, Le lagon de Fortuna, pose les bases. Et quelles bases! J'ai rarement vu autant rebondissements (réfléchis et très détaillés) en moins de 60 pages. Tout commence par la découverte d'un Carcharodon Megaoldon (l'ancêtre du grand requin blanc - le gentil Bruce de Jaws mais en format 25m de long) par des plongeurs à la solde d'une entreprise de forage. Afin de pouvoir continuer à forer la zone, la découverte est tenue secrète. Mais un groupuscule d'écologistes réussi à mettre la main sur les documents et engage Kim Melville, une océanologue, afin de pousser plus loin les recherches. Embarquant sa petite fille que l'on devine comme n'étant pas le commun des mortels, Kim va se retrouver mêlée à une aventure bien plus dangereuse qu'elle ne le pensait. 



Je ne dévoilerai pas plus loin ce synopsis mais sachez que cette BD m'a tenue en haleine pendant toute une après-midi. Elle joue aussi sur le mystère planant sur une découverte que Cousteau aurait faite dans une fosse marine à Djibouti (et qui s'vaère être un bel hoax apparemment). Le commandant aurait plongé et découvert quelque chose avant de déclarer que ce qu'il avait vu était trop important pour le dévoiler à l'humanité.

On retrouve dans Carthago la même ambiance, peut-être un peu moins oppressante, que dans Sanctuaire. Christophe Bec semble clairement passionné par le monde des profondeurs océanes, ses dangers mais aussi et surtout ses mystères. 
C'est le dessinateur Eric Henninot qui s'est chargé des deux premiers tomes, et Milan Jovanovic pour le dernier. On sent cependant bien que Jovanovic a tout fait pour coller au plus près aux graphisme de Henninot. Les dessins sont fluides, réalistes sans l'être trop afin de se focaliser sur l'essentiel. 

Carthago est un excellent thriller BD-esque mystérieux, pleins de rebondissements et de questions sans réponses. Le genre d'histoire que vous ne pouvez arrêter en plein milieu. Par la grâce de Ste Culotte à Froufrou, nous avons découvert le premier cycle alors que le dernier tome venait de paraître. Reste maintenant à prendre notre mal en patience pour la suite. Ça va être dur.

lundi 13 mai 2013

L'énergie du pin

J'ai un dos en béton. Certaines zones qui devraient se mouvoir indépendemment l'une de l'autre sont collées, agglutinées, unies pour la vie. J'avais été voir un kiné un jour et il avait vainement tenté de glisser sa main sous mon omoplate droite. Mission impossible. Elle avait fusionnée avec le reste du dos. Il a fallu l'intervention de ma massothérapeute adorée, Tatiana, pour commencer à voir une légère amélioration. Depuis, je ne peux plus me passer d'elle, et je vous la recommande chaudement si vous avez besoin de massages quasi médicaux (et si vous n'avez pas peur des rouleaux compresseurs). Elle a sauvé mon dos.

Si vous êtes par contre à la recherche d'un massage relaxant et si les points de pression shiatsu ne vous font pas peur, une seule adresse: Matsu ki.  

Copyright: Eric Brun

C'est Eric Brun, un pote avec qui j'ai pratiqué l'iaido au club Yaegaki Kai, qui, suivant sa passion, a plaqué son boulot alimentaire pour devenir shiatsu-shi (ouais, y a plus facile comme mot à prononcer, je sais) auprès du maître absolu de la discipline résidant en Gelbique: Kawasa Uichi. Et heureusement pour nous!

Matsu no ki signifie "la force du pin" en rapport avec le fait qu'il s'agit d'un arbre à feuillage persistant. Il est symbole de puissance, de vitalité et d'immortalité au Japon et en Chine. Eric en fit donc tout naturellement son symbole.

Outre le massage shiatsu classique au sol, Eric offre aussi des massages "amma": assis sur une chaise ergonomique, il s'agit d'une suite de kata (mouvements), comme dans les arts martiaux, qui offre une détente et une relaxation quasi immédiate en à peine 15 minutes. Et si les massages plus classiques à l'huile sont votre dada, Eric a aussi suivi une formation en massage californien sur table.

Son cabinet se situe chez lui, dans un petit espace sous les toits très joliment aménagé. La tenue idéale pour les massages shiatsu, au sol ou sur chaise, est un legging ou un froc de gym/jogging, et un t-shirt ample.

Photo: Eric Brun

Ayant testé un massage shiatsu au sol d'une heure et une session sur chaise de 15-20 min, j'avoue que ma préférence va pour la chaise. Il m'a semblé que les mouvements et pressions étaient moins forts et donc nettement plus agréables. Sur chaise, Eric commence par un étirement du dos, des épaules et des bras. Sentir le bas de mon dos être doucement étiré alors que je le maltraite à longueur de journée en restant assise comme une petite vieille fut déjà une bénédiction. S'en suit alors un massage du cou qui m'a fait sombrer dans une douce léthargie. Eric s'occupe ensuite des bras et des mains qu'il étire et masse. On oublie vite à quel point nos mains sont sollicitées, on ne s'en rend compte que lorsque, manipulées avec doigté, elles sont massées et relaxées. Eric passe alors aux jambes sur lesquelles il exerce de douces pressions de shiatsu qui relaxent immédiatement les muscles. A ce stade, j'étais aux portes du Nirvana, la bave aux lèvres et je me sentais comme un loukoum bloblottant. Pour réveiller ces patients à la fin du massage, Eric termine par des mouvements plus vigoureux et vifs. J'en suis ressortie pleine d'énergie et lessivée à la fois, hyper détendue et relaxée. Le pied quoi. A savoir, les sessions sur chaise peuvent être prolongées au-delà des 15 min réglementaires. Je me suis donc empressée de booker une super session d'une heure.

Je ne peux que vous conseiller les massages donnés par Eric (surtout celui sur chaise, rhaaaa lovely) si vous voulez vous plonger dans un bain de félicité et de relaxation.

Matsu Ki
Eric Brun
Rue Homère, 11
1070 Bruxelles
Tel: 0497 44 88 38

site: Matsu-ki

facebook: Matsu-Ki

Tarifs
1/4h: €15
1/2h: 30€
1h: 50€
1h1/2: 70€
En déplacement: 10€ de PAF

mercredi 8 mai 2013

La merditude des choses

Avoir un Maguth qui part à la chasse aux livres pour sa femelle, ça n'a pas de prix. Surtout quand il rapporte comme butin une belle pile de bouquins encore chauds. C'est ainsi que j'ai commencé à dépiauter "La merditude des choses" de Dimitri Verhulst.


Outre le titre franchement agréable à mes oreilles, j'étais plutôt curieuse de parcourir cette oeuvre belge, flamande même, dont l'auteur à quasi le même âge que moi. Le titre ne m'était pas étranger, sans doute à cause du film sorti il y a de cela quelques années. Ayant décidé, lorsque je reçois un livre, de ne plus lire le résumé au dos afin d'avoir une expérience de lecture vierge de toute influence, je ne savais donc pas du tout ce que cela racontait.

La Merditude des choses est le roman autobiographique (et romancé?) de Dimitri Verhulst. Abandonné par sa mère, le petit Dimitri passera une partie de son enfance dans une maison pourrie d'un bled flamand. S'entassent dans cette bicoque qui part en morceaux sa douce grand-mère, son père, Pierre, et ses trois oncles, Herman, Poutrel et Zwaren, tous connu pour être des soûlards notoires. Vivant dans la crasse, les mégots de cigarettes, le linge sale et les restes de nourritures moisie, sans presque aucun meubles suite aux passages successifs de huissiers de justice, et dépendants presque tous du chômage, La merditudes des choses aurait pu être un roman social déprimant dépeignant la pauvreté d'un quart-monde que nous côtoyons sans vouloir le voir. 

Ors il n'en est rien. La vie merdique dépeinte par Dimitri, c'est sa vie, sa maison, sa famille. Il a 13 ans et boit et fume déjà comme un Verhulst se doit de le faire. Entre les concours "tour de France" de biture organisé par son oncle Herman, leur champion du monde de soûlographie, ses baignades dans l'étang de Mme Palmyre qui y aurait noyé ses bébés, le concert de Roy Orbison à la télé ou encore les tournées des cafés entre père/fils/oncles qui se retrouvent tous vautrés dans un lit commun, les vêtements plein de vomi et/ou de fécès, nous découvrons un univers certes très éloigné des champs de fleurs dans lesquelles les licornes se font des manucures, mais qui n'en est pas moins truculent.

Si Verhulst décrit avec soin ce qu'a été cette part de sa vie que personne ne lui enviera, il le fait d'une manière qui m'a touchée: réaliste et un peu cruelle, mais belle et presque poétique dans sa crasse, nostalgique, émouvante même, et surtout drôle. On sent bien qu'aucun enfant ne devrait connaître ça, mais c'était sa famille, et ils étaient solidaires à leur étrange manière, fiers de ce qu'ils étaient et de ce qu'ils représentaient, même si cela signifiait être un looser, un pauvre type crade qui ne vit que pour boire encore et encore en chantant des chansons salaces dans un patois incompréhensible. Un bonheur comme un autre au final.  

Une belle surprise, et un bien beau roman.   

dimanche 5 mai 2013

Django Unchained


Sun Stars: * * 
(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année: 2012
Réalisé par Quebtin Tarantino
Avec Jamie Foxx, Christoph Waltz, Lonardo Di Caprio, Samuel L. Jackson, Kerry Washington, Don Johnson, Walton Goggins





J'aime bien Tarantino, mais je n'en suis pas une fan (oui, et j'ose en plus le dire tout haut). Exemple: je n'ai pas pu regarder Pulp Fiction en entier parce que j'ai trouvé ça chiant. J'ai bien aimé Kill Bill, mais ça ne m'a pas marquée au fer rouge (enfin si, les vilains orteils d'Uma Thurman, y avait de quoi être traumatisée). Inglorious Basterds m'a amusée, surtout parce qu'il y avait Christoph Waltz et que j'adore ce mec. Jackie Brown m'a passablement endormie. Et les autres films, je ne m'en souviens même plus. Du coup, je n'étais pas hyper méga pressée de voir Django, et ce même si c'était un western. Nous avons enfin franchi le pas hier soir, et comme ses autres films, Django m'a plu et faite rire, mais sans plus. 

Résumons l'histoire en un coup de cuillère à pot: Nous sommes en 1859, aux States, plus spécifiquement dans les états du sud. Django (J. Foxx) est un esclave en route vers un funeste destin. Son chemin croisera cependant celui du Dr King Schultz (C. Waltz), un allemand chasseur de prime ayant besoin de lui pour identifier trois de ses cibles. Schultz étant en avance sur son temps, il considère Django comme un égal et non comme un esclave, et lui rend sa liberté. Ensemble, ils échafaudent un plan risqué afin de sauver la femme de Django, Broomhilda (K. Washington), de la propriété du cruel Calvin Candie (L. Di Caprio). 



La première heure du film fut tout bonnement extraordinairement jouissive et incroyablement drôle, allant du comique de situation à des dialogues à faire pisser de rire un orang-outan atteint de cystite. Le faux sang bien rouge ketchup gicle à flot, on se tape sur les cuisses de rire et de bonheur lors de scènes d'action et de meurtres bien justifiés absolument truculentes. N'oublions pas non plus qu'il s'agit d'un western, donc les décors naturels à couper le souffle sont en place. Mais ne cherchez pas trop l'ambiance western, ici, c'est du Tarantino pur, avec juste des chevaux et des colts à la place de katana et de bagnoles de killers. 

Flotch!

La seconde heure est une sorte de ventre mou: Django et Schultz partent à la recherche de Broomhilda et font la connaissance de Candie lors d'une sorte de match de free fighting de l'époque, hormis que les participants sont des esclaves qui n'ont pas demandé à être là. Beaucoup de blabla, nettement moins d'humour, des scènes violentes qui n'ont plus rien de drôle et qui frôlent même le dégoût vu la situation (n'oublions pas que cette sombre période d'esclavage humain ne date pas d'il y a si longtemps...). Un brin soporifique. D'ailleurs, on en a profité pour se faire des croquettes au four et se couper un morceau de camembert. 

Les dernières 45 minutes m'ont un peu réveillée, mais sans plus. La baisse de rythme ayant cassée un peu l'ambiance. C'est un Tarantino donc il y a un bain de sang et des scènes cocasses et jouissives quand les méchants s'en prennent plein la tronche (sans parler du faux pénis de Foxx et des vrais seins de Washington) pour finir sur un final explosif.

Outre la présence de Di Caprio qui joue un personnage détestable à souhait aux dents qui feraient se pâmer ma dentiste, et celle de Samuel L. Jackson que je n'avais même pas reconnu tant son maquillage était bien foutu, c'est surtout avec une joie non dissimulée que j'ai retrouvé ici Christoph Waltz. Depuis que je l'ai découvert dans Inglorious Basterds, dès que je vois son nom à l'affiche d'un film je suis sûre qu'il crèvera l'écran. Encore un splendide acteur sous exploité. Avec un peu de chance, il sera de tous les films de Tarantino à présent. 


Waltz interprète avec magnificence ce chasseur de prime allemand que l'esclavage et la violence dont font preuve les propriétaires terriens envers leurs domestiques répugne au plus haut point. Cependant, il n'hésite pas à tuer sa proie si celle-ci peut lui rapporter gros, et ce qu'elle soit en présence de ses enfants ou non. 


Foxx semble lui s'amuser à jouer au bad ass black qui botte le cul des blancs, ne perdant jamais de vue son objectif: libérer sa femme, et ce même si il doit se comporter de manière infâme envers les autres esclaves. Mais je dois bien avouer n'avoir eu d'yeux que pour Waltz qui bouffe l'écran tant son personnage me plaisait.


Kerri Washington quant à elle est très loin de son rôle glamour de la série Scandal dans lequel elle m'hypnotise avec ses lèvres hyper pulpeuses qui s'agitent en tous sens tant elle parle vite. Son rôle dans Django étant vraiment microscopique, il n'y a pas des masses de choses à en dire.


L'un dans l'autre, Django Unchained fut un bon divertissement dont la première heure fut véritablement un régal. Servi par de très bons acteurs, certains magnifiquement grimés, on ne peut que se dire que le tournage a dû les amuser (surtout S.L. Jackson). Il est dommage que passé cette première heure le film devienne un peu flappi, mais on le lui pardonnera, car après tout, c'est un Tarantino pas vrai?

Bienvenue ici ! Welcome !

Un joyeux bordel et un véritable mic-mac de ce que j'aime (ou pas), avec photo, jeux débiles, sondages navrants, bref, ma vie quoi ;) N'hésitez pas à laisser un p'tit mot!
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