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vendredi 22 juin 2012

Le Trône de Fer - le Bûcher d'un Roi

"Ce dernier volume a été l'enfer. Trois enfers et une belle saleté."

C'est en ces termes que George R.R. Martin débute sa page de remerciements à la fin du volume 13 du "Trône de Fer - Le Bûcher d'un Roi".

Et c'est exactement ce que la lecture de ce tôme a été pour moi: un enfer et une belle saleté.


Cela faisait un petit temps qu'on attendait la suite du Trône du Fer, si on considère plusieurs années comme un "petit temps". Autant dire qu'il était attendu ce bouquin. Avec la série qui fait actuellement un tabac (alors que Maguth et moi la trouvons plutôt fadasse et d'un certain ennui), nous nageons en pleine furie Trône de Fer-resque. Un jeune homme m'a même interpellée dans le tram voyant que je lisais le dernier tome, ne sachant pas qu'il était déjà sorti en français. Il est à parier qu'il a filé dans une librairie l'acheter dès sa sortie du tram.

Malgré le fait que les derniers volumes parus - Le Chaos, Les Sables de Dorne et Un Festin pour les Corbeaux en français, et A Feast for Crows en anglais - étaient souvent décriés parce que plutôt lents et un peu ennuyeux, je les avais bien aimé. Un peu comme l'oeil de la tempête en quelque sorte: trop calme pour ne pas cacher un truc monstrueux derrière. Certains personnages avaient disparu des radars et cela était, il est un vrai, un peu frustrant, mais étant donné que mes persos préférés sont Brienne et Arya et qu'elles etaient un des focus majeur de ces derniers tomes, je ne m'en étais pas trop plainte.

Donc je ne sais pas si c'est le temps d'attente, un certain décrocharge, ou tout simplement parce que le Trône de Fer commence à se traîner en longueur et donc à perdre de sa qualité, mais Le Bûcher d'un Roi est tout sauf passionant. Il est pénible. Chiant même. J'avais parfois l'impression de lire des récits bibliques tant c'était ennuyeux. Je le lisais dans le tram parce que je savais que ça m'endormirait, ça veut tout dire...

On retrouve pourtant ici Jon, Tyrion et Davos (le Chevalier Oignon) que j'apprécie beaucoup, mais aussi Daenerys et ses dragons (j'avais fini par total la zapper celle-là, faut dire que c'est loin d'être un de mes perso de prédilection).

Et bien Jon est au Mur. Ouais. Et il y reste. Jon est au Mur. Et il y fait froid. Noooonn?! Ca alors!

Et Tyrion voyage et bouffe. Ouais. Il voyage. Et il n'arrête pas de se demander "où vont les putes" et de penser à Tysha au point que ça en devient plutôt sérieusement agaçant. Autant avant j'aimais beaucoup Tyrion, autant là il creverait que ça ne ferait ni chaud ni froid. Au contraire, il arrêterait de nous bassiner avec son "où vont les putes".

Davos, ben on le sait si on a lu les derniers volumes, Davos crève. Ouais. Ben Davos va crever, et comme une bouse.

Daenerys elle est à Meereen et a de petits soucis politiques. Ouais. Ben Daenerys, elle est toujours à Meereen et a toujours de petits soucis politiques. Et elle mouille sa culotte en pensant à un mercenaire avec une barbe en fourche colorée en une couleur alors que ses cheveux sont teints dans une autre. Après Drogo, qui était quand même trop top, quelle déchéance: tombée amoureuse d'un figurant lambda de la Zinneke Parade (j'aime bien la Zinneke Parade hein, mais bon: Drogo vs Zinneke Parade, heu...).

Y a juste Schlingue qui m'a interpellée. Mais il n'a droit qu'à deux (ou trois?) chapitres dans tout le bouquin. Pas de bol.

Ce dernier volume regorge aussi de descriptions et de récits historiques sur le monde dans lequel se passe les évènements. A nouveau, est-ce le décrochage qui fait que tout ceci devient tout bonnement tellement inintéressant que j'en ai zappé les pages (choses que je ne fais jamais habituellement)? Je ne sais pas trop. En tout cas, ça m'a bien fait chier, ça c'est clair.

A savoir également, le traducteur qui s'était occupé des volumes précédents du Trône du Fer, Jean Sola, a été remplacé par Patrick Marcel suite à des différents juridiques entre Sola et la maison d'édition. Et on le sent plutôt assez fort. Je m'étais habituée au style de Sola et là, au bout des 10 premières pages du Bûcher d'un Roi, je me suis tout de suite dit que quelque chose clochait. J'ai appris par la suite que les traductions de Sola étaient sujettes à maints débats houleux. Il aurait apparemment fort changé le style de G.R.R. Martin, plutôt direct et franc, en une syntaxe plus médiévale. Etant donné que je n'ai pas lu les livres en V.O. et que les traductions de Sola me plaisaient bien, ce changement m'a plutôt fortement dérangée. Un peu comme quand, dans une série télé, on change un acteur et on le remplace par un autre sans rien dire en espérant que le public ne verra rien. Genre...

Au final, j'ai terminé Le Bûcher d'un Roi en une longue semaine de lecture pénible pendant laquelle je me suis dit à trois reprises que j'allais abandonner. Pourquoi ai-je continué? Parce que j'ai appris que Le Bûcher d'un Roi n'était que la première partie du dernier volume paru en anglais du Trône de Fer intitulé A Dance with the Dragons. Et oui, le compte en banque de la maison d'édition française du Trône de Fer va encore faire "$$katching!$$". Du coup, j'ose espérer que peut-être, la suite se révelera moins assommante. Mais pour cela, il faudra encore patienter et subir un décrochage encore un peu plus grand.

Dommage... Vraiment.

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