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lundi 17 octobre 2011

Critique cinoch: Priest

Sun Stars: * *

(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année: Mai 2011
Réalisé par Scott Charles Stewart 
Avec Paul Bettany, Karl Urban, Cam Gigandet, Maggie Q, Lilly Collins, Brad Dourif, Stephen Moyer, Christopher Plummer, Mädchen Amick


Oui, je sais, je suis dans une phase "j'ai des burnes et ça prend plus de place qu'un protège-slip". Je lis des BD de mec, des livres de mec, et je regarde des films de mec. En ai-je honte? Hell no! J'ai bien tenté de regarder un film de fille il y a quelques semaines de ça, c'était, heu, ha ouais, "How Do You Know" avec Reese Witherspoon. J'ai arrêté au bout de 20 min, j'en pouvais plus. Du coup, quand Maguth, qui s'ennuyait hier parce qu'il était trop détendu (!?), m'a demandé si je voulais regarder un film qui ne soit pas trop long/lourd/comique/dramatique, mon regard s'est porté sur la pile des emprunts faits à sa firme et ma main en a retiré "Priest", dont je trouve la couverture franchement moche.

Je me suis dit que ça allait sûrement être une série B moisie avec des effets spéciaux nases. Ben c'était bel et bien une série B, mais pas moisie du tout et avec des effets qui seront déjà vieux demain mais qui font leur boulot aujourd'hui.

Ne sachant pas du tout à quoi m'attendre, je me suis pris l'intro en pleine poire: une histoire de vampire. Encore! J'esperais au moins que ceux de Priest n'allaient pas devenir des êtres swarovskiens qui tombent amoureux de fées... Je soupirais déjà de mécontentement mais heureusement, Priest a vite fait de renverser la vapeur. Ici, on a affaire à de nouveaux vampires, plus proche de ceux de Daybreakers que de Dracula: des sortes de bestioles humanoïdes pas fraiches, sans oeils (ouais, des oeils, et je te prout de corriger!), qui vivent dans des ruches et qui ont une reine qui fait du miel qui ressemble à de la... heu, non, oublies ça.

Priest est une adaptation cinoch de la BD du coréen Min-Woo Hyung, que je ne connaissais pas donc:

Forgive me Father, for I have sinned. I dreamed that my name was Edward Cullen. And I actually enjoyed it.

On est loin de Monseigneur Léonard...

Le démarrage du film nous présente les perso en 2 temps 3 mouvements, avant de suivre avec un bref récap' historique de la situation, mais cette fois en dessin animé au graphisme dynamique et agressif plutôt bien sympatoch. L'action se déroule à une époque inconnue, dans un lieu inconnu, mais le tout à la sauce steampunk industriel et western. Si si! Les hommes et les vampires se battant depuis la nuit des temps, l'humanité, et plus sépcifiquement le clergé, créa une unité d'élite de prêtres de combat tout entier dévoués à l'éradication des sangsues humaines sans oeils (c'est bien, t'as suivi, t'as pas corrigé). 

 
Ta nanana na, couin-couin couin-couin. Ta nanana na, couin-couin couin-couin. A nous la finale de "Dancing with the Nerds" à la Comic-Con    

Une fois les bestioles matées et enfermées dans des "réserves" (= prison), le clergé, ayant gagné en puissance, à la main mise sur le monde et soumet la population à divers slogans lobotomisateurs: "Faith. Work. Security" (Foi. Travail. Sécurité.) ou encore "To go against the Church is to go against God" (s'opposer à l'Eglise c'est s'opposer à Dieu), le tout saupoudré de séances de confessions à heures fixes face à un écran où un enregistrement de l'instance supérieure débite des phrases types. Pas reluisant quoi (une critique de notre bonne vieille Eglise catho peut-être, mmm?). Sans parler des pauvres prêtres de combats un peu perturbés du bulbe et réintégrés au sein des civils avec à peine un merci (ce qui fait un peu écho à la réalité du statut des vétérans de guerre ne pouvant pas se remettre des traumatismes vécus et abandonnés à leur triste sort). 

Mon Père, j'entretiens des pensées impures.

Bien évidemment, les vampires vont trouver un moyen de sortir de leur jolies réserves en béton armé et barbelés et ça va un peu foutre le boxon. Mais heureusement, un de nos petits prêtres boxeurs veillera au grain!

Dans le rôle du prêtre, qui n'a pas de nom et que l'on nommera donc Pierrot, nous retrouvons Paul Bettany! Oui! L'acteur british auquel on aurait jamais pensé pour un tel rôle. Ca, déjà, c'était une bonne surprise, parce que moi, j'aime bien Bettany. Me Liky Bettany! Ce type peut avoir l'air d'un pauvre garçon en détresse comme d'un fou vicieux. Et son regard pourrait tuer une mouché tsé tsé en plein vol au-dessus de l'Himalaya. Comme ça. Pam! Un peu comme Liam Neeson dans Taken, c'est le genre d'acteur qui pour finir, s'en sort avec mention excellent alors qu'on le voyait plutôt se ramasser la gueule.

Mais revenons-en à l'histoire. L'élément déclancheur de la rage de Pierrot, c'est le meutre de son frère et de sa belle-soeur, ainsi que l'enlèvement de leur fille, Lucy (haha, elle s'appelle Lucy. Non, pas cette Lucy là, celle-ci!, rhoo!) par... des vampires! Aidé par le gentil shérif un peu neuneu amoureux de Lucy et par une prêtresse dont le petit coeur ne bat que dans l'espoir de pouvoir se coller contre le corps musclé et poussiéreux de notre bon Priest, Pierrot se mettra en route afin de libérer Lucy et de déjouer le plan machiavampirique de Black Hat, le vilain méchant qu'a même pas de nom et que l'on appellera Blaise pour se venger.

 
- Ho, un cul!
- Où ça?

Clin d'oeil sûrement au culte du vampire en plein expension ces dernières années, on retrouve Stephen Moyer, le vampire de True Blood, dans le rôle du frère de Pierrot qui se fait dégommer par ses cousins germains True Bloodien. Cam Gigandet incarne à la perfection le shérif Hicks au regard aussi éveillé qu'une grenouille disséquée et à la lipe humide, et Maggie Q marche clairement dans les traces de Michelle Yeo en tant que "Chinese Chick in an Action Flick". 

Je te protègerai! Si j'arrive à tenir ce flingue maousse droit pendant plus de 30 sec.

Alors j'l'ai chopé comme ça tu vois, et j'te lui ai bourré l'fond monétaire!

Nous avons aussi jubilé quand nous avons aperçu notre bon Brad Dourif, qui a malheureusement un tout petit rôle. Parce que bon, Brad Dourif c'est tout un poème et que le voir nous met toujours dans un état proche de l'hystérie.

Et pour incarner Blaise (aka Black Hat), *roulement de tambour* Karl Urban! Haaa, ce bon vieux Karl dont Maguth avait pendant tout un temps tenté de copier la coiffure qu'il arborait dans The Chronicles of Riddick en tant que Lord Vaako. Encore un acteur sous-exploité que l'on aime voir au détour de bonnes séries B mais que l'on trouve trop absent des grosses prod'.

Scchhhh! On m'a toujours dis que j'imitais super bien le chat en colère. C'est comme ça que j'ai eu le rôle.

Bref, vous l'avez compris, le casting était pour nous un vrai festival d'acteurs que l'on apprécie beaucoup, et qui ont de plus eu l'air de s'éclater sur ce film. Mais bon, qui n'aimerait pas frimer dans un costume noir seyant avec de super armes méga stylées et des motos steampunk?

Alors, la notice Ikea disait les petits boulons sur les grands...

Si le film ne brille pas par son scénar hyper prévisible, et présageant un deuxième opus (ouais! ouais! j'veux revoir Brad Dourif!), le côté steampunk/futur industriel et western était fait pour me plaire. Le mélange des deux est tout bonnement détonnant. Le Blu-Ray offrant de plus de sympatiques bonus avec focus sur les armes (la dague crucifix, les shuriken crucifix, rhaaa lovely!), motos et décors.

J'ai cru voir un gros minet...

 
Mip Mip. Mine is bigger than yours.

L'action et le jeu des acteurs est ce que l'on peut attendre d'une bonne série B: des plans sur le héros dans une pause hyper classieuse, des ralentis lors des scènes d'action pour qu'on ait le temps de faire "wohoaaaaa" au ralenti aussi, et des explosions et des bouts de corps qui volent. Classique en somme. 

- T'es sûr que c'est un remake de la Mélodie du Bonheur qu'on fait là? 
- Ben, chuis un prêtre et t'es habillée comme une cruche alors...

Priest est donc un bon petit film d'action de série B à regarder quand on a envie de penser à rien et que tout le monde est dehors parce qu'il fait beau et que nous on s'en fout. Il s'oubliera vite, mais on sera content si il y a un deuxième film. Qu'on oubliera sûrement tout aussi vite ;)


En bonus, le trailer de Priest.

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