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samedi 29 octobre 2011

Petit Suisse

Quand j'étais petite, un petit suisse était pour moi une sorte de yaourt super doux et crémeux écrasé avec de la cassonade. Et je suis sûre que vous aussi, quand on dit "petit suisse", vous avez cette image là en tête:

"Plop" fait le petit suisse en tombant. Mais faut virer l'eau blanchâtre parce que ça c'est dégueu et que ça ressemble à des cacas d'oeil du matin liquide.


En vieillissant, on prend des habitudes, parfois mauvaises (péter au lit et secouer les couettes, se passer le fil dentaire devant un miroir et faire plein de "splitures" dessus, s'endormir devant la télé et ne plus savoir se rendormir une fois au lit, etc), mais aussi des bonnes (vendredi, c'est Kho Lanta-Pizza par exemple. Pizza parce qu'il faut soutenir les resto de quartier et que notre resto italien, le Leonardo Da Vinci, n'en fait que le vendredi soir et le samedi, car entretenir le four à pizza la semaine leur coûte trop cher. Crise financière de merde!).

Et une de nos bonnes habitudes dominicales depuis quelques semaines est... d'aller au Petit Suisse.

Il ne s'agit pas ici de visiter l'usine fabriquant ces petites tours de fromage frais baignant dans des larmes de veaux vierges, mais bien de se rendre dans notre petit resto de quartier situé à deux pas de chez nous.

Le Petit suisse, on passerait devant sans même s'en rendre compte tant la devanture est discrète. Il s'agit bien évidemment d'un resto de spécialités suisses. Et moi qui adore les fondues au fromage, autant dire que le découvrir me procura un plaisir indicible (même si ça fait genre un an qu'on est à Uccle et que je ne l'avais jamais repéré auparavant).

Le resto est petit et cozy, aux murs rouges et décorés de photos et de petites peintures artisanales représentant la Suisse et ses traditions (il y a même une fresque d'Almatrieb!). La table du fond a même une banquette (j'adore les banquettes!), et il y a une toute petite terrasse pour quand il fait beau. Les rideaux sont évidemment à petits carreaux rouges ;)


La fondue au fromage du Petit Suisse est très bonne, mais c'est un plat hivernal par définition. Que prendre alors si l'on est pas un fan de fromage ou que l'on est en été? 

Ne cherchez plus mes petits dindons, j'ai la réponse: 

Le filet pur de bœuf irlandais grillé sauce aux morilles accompagné d'un rösti.

Rien que d'en parler j'ai un afflu de salive digne des chutes du Niagara qui me coule des lèvres. 

Mais qu'est-ce qu'un rösti me direz-vous aussi? Un rösti, c'est une galette de pomme de terre avec des oignons et un peu tout ce que vous voulez dedans. C'est à se rouler par terre de bonheur en tournant et en riant comme un dégénéré tellement c'est bon.

Ajoutez à ça un pavé de bœuf (saignant pour moi) cuit à la perfection, avec une sauce que si tout le monde en mangerait il y aurait la paix dans le monde, et plein plein plein de morilles.

Non seulement le plat est ridiculement et atrocement délicieux, mais en plus, même les petits légumes sont à se pâmer, le chef poussant le vice jusqu'à réaliser un petit fagotin de haricots princesse dans une tranche de lard, donnant au tout un petit goût de fumé qui me pousserait au meurtre si quelqu'un essayait de me le piquer. 

Et comme je suis vraiment une quiche, à chaque fois que l'on va au Petit Suisse et que mon assiette arrive, je me jette dessus et oublie de prendre une photo.

Voici donc le moment où je me suis souvenue que ce serait bien de montrer mon plat:


Je tiens à signaler que j'ai mangé mon brocoli après la photo...

Je ne peux donc que vous conseiller fortement le Petit Suisse. Le cadre est simple et douillet, l'accueil gentil et attentionné, le chef super sympa et rigolo, et la nourriture vient d'une autre dimension que c'est pas possible tellement c'est bon. A savoir aussi: c'est hyper copieux et pour le prix, vous n'êtes pas volé! Moi qui ai 3 estomacs, je ne prend ni entrée ni pain avant le plat au risque de ne pas pouvoir le terminer (ce qui serait un sacrilège digne de 100 coups de fouet).

Au Petit Suisse
Rue du Postillon, 4
1180 Uccle
tel: 02 345 84 24
Fermé le dimanche soir et le lundi 
site web: Au Petit Suisse

Gha, je bave...

PS: et le Leonardo Da Vinci, qui fait les meilleures pizzas du monde, est juste à côté ;)

samedi 22 octobre 2011

Florence + The Machine

What the Water gave Me, du nouvel album "Ceremonials" de Florence + The Machine.

C'est le destin...

L'autre jour, je vous parlais de Walking Dead, et qu'il vaut toujours mieux avoir une petite hache sous la main, au cas où...

Et voilà que passe à la télé une pub de circonstance. Je sais ce que je veux pour Noël.


Non mais matez moi cette ligne superbe et épurée. Ce color-blocking de saison. Ce tranchant net qui doit sûrement pouvoir couper une jambe de zombie en un seul coup ou éclater une tête en putréfaction zombiesque en un seul mouvement souple du poignet.

Après mon amour pour mon nouvel aspirateur Miele Cat&Dog (la guerre contre les poils de Lucy vient de subir un revirement majeur!), voilà que je bave devant une hache.

lundi 17 octobre 2011

Critique cinoch: Priest

Sun Stars: * *

(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année: Mai 2011
Réalisé par Scott Charles Stewart 
Avec Paul Bettany, Karl Urban, Cam Gigandet, Maggie Q, Lilly Collins, Brad Dourif, Stephen Moyer, Christopher Plummer, Mädchen Amick


Oui, je sais, je suis dans une phase "j'ai des burnes et ça prend plus de place qu'un protège-slip". Je lis des BD de mec, des livres de mec, et je regarde des films de mec. En ai-je honte? Hell no! J'ai bien tenté de regarder un film de fille il y a quelques semaines de ça, c'était, heu, ha ouais, "How Do You Know" avec Reese Witherspoon. J'ai arrêté au bout de 20 min, j'en pouvais plus. Du coup, quand Maguth, qui s'ennuyait hier parce qu'il était trop détendu (!?), m'a demandé si je voulais regarder un film qui ne soit pas trop long/lourd/comique/dramatique, mon regard s'est porté sur la pile des emprunts faits à sa firme et ma main en a retiré "Priest", dont je trouve la couverture franchement moche.

Je me suis dit que ça allait sûrement être une série B moisie avec des effets spéciaux nases. Ben c'était bel et bien une série B, mais pas moisie du tout et avec des effets qui seront déjà vieux demain mais qui font leur boulot aujourd'hui.

Ne sachant pas du tout à quoi m'attendre, je me suis pris l'intro en pleine poire: une histoire de vampire. Encore! J'esperais au moins que ceux de Priest n'allaient pas devenir des êtres swarovskiens qui tombent amoureux de fées... Je soupirais déjà de mécontentement mais heureusement, Priest a vite fait de renverser la vapeur. Ici, on a affaire à de nouveaux vampires, plus proche de ceux de Daybreakers que de Dracula: des sortes de bestioles humanoïdes pas fraiches, sans oeils (ouais, des oeils, et je te prout de corriger!), qui vivent dans des ruches et qui ont une reine qui fait du miel qui ressemble à de la... heu, non, oublies ça.

Priest est une adaptation cinoch de la BD du coréen Min-Woo Hyung, que je ne connaissais pas donc:

Forgive me Father, for I have sinned. I dreamed that my name was Edward Cullen. And I actually enjoyed it.

On est loin de Monseigneur Léonard...

Le démarrage du film nous présente les perso en 2 temps 3 mouvements, avant de suivre avec un bref récap' historique de la situation, mais cette fois en dessin animé au graphisme dynamique et agressif plutôt bien sympatoch. L'action se déroule à une époque inconnue, dans un lieu inconnu, mais le tout à la sauce steampunk industriel et western. Si si! Les hommes et les vampires se battant depuis la nuit des temps, l'humanité, et plus sépcifiquement le clergé, créa une unité d'élite de prêtres de combat tout entier dévoués à l'éradication des sangsues humaines sans oeils (c'est bien, t'as suivi, t'as pas corrigé). 

 
Ta nanana na, couin-couin couin-couin. Ta nanana na, couin-couin couin-couin. A nous la finale de "Dancing with the Nerds" à la Comic-Con    

Une fois les bestioles matées et enfermées dans des "réserves" (= prison), le clergé, ayant gagné en puissance, à la main mise sur le monde et soumet la population à divers slogans lobotomisateurs: "Faith. Work. Security" (Foi. Travail. Sécurité.) ou encore "To go against the Church is to go against God" (s'opposer à l'Eglise c'est s'opposer à Dieu), le tout saupoudré de séances de confessions à heures fixes face à un écran où un enregistrement de l'instance supérieure débite des phrases types. Pas reluisant quoi (une critique de notre bonne vieille Eglise catho peut-être, mmm?). Sans parler des pauvres prêtres de combats un peu perturbés du bulbe et réintégrés au sein des civils avec à peine un merci (ce qui fait un peu écho à la réalité du statut des vétérans de guerre ne pouvant pas se remettre des traumatismes vécus et abandonnés à leur triste sort). 

Mon Père, j'entretiens des pensées impures.

Bien évidemment, les vampires vont trouver un moyen de sortir de leur jolies réserves en béton armé et barbelés et ça va un peu foutre le boxon. Mais heureusement, un de nos petits prêtres boxeurs veillera au grain!

Dans le rôle du prêtre, qui n'a pas de nom et que l'on nommera donc Pierrot, nous retrouvons Paul Bettany! Oui! L'acteur british auquel on aurait jamais pensé pour un tel rôle. Ca, déjà, c'était une bonne surprise, parce que moi, j'aime bien Bettany. Me Liky Bettany! Ce type peut avoir l'air d'un pauvre garçon en détresse comme d'un fou vicieux. Et son regard pourrait tuer une mouché tsé tsé en plein vol au-dessus de l'Himalaya. Comme ça. Pam! Un peu comme Liam Neeson dans Taken, c'est le genre d'acteur qui pour finir, s'en sort avec mention excellent alors qu'on le voyait plutôt se ramasser la gueule.

Mais revenons-en à l'histoire. L'élément déclancheur de la rage de Pierrot, c'est le meutre de son frère et de sa belle-soeur, ainsi que l'enlèvement de leur fille, Lucy (haha, elle s'appelle Lucy. Non, pas cette Lucy là, celle-ci!, rhoo!) par... des vampires! Aidé par le gentil shérif un peu neuneu amoureux de Lucy et par une prêtresse dont le petit coeur ne bat que dans l'espoir de pouvoir se coller contre le corps musclé et poussiéreux de notre bon Priest, Pierrot se mettra en route afin de libérer Lucy et de déjouer le plan machiavampirique de Black Hat, le vilain méchant qu'a même pas de nom et que l'on appellera Blaise pour se venger.

 
- Ho, un cul!
- Où ça?

Clin d'oeil sûrement au culte du vampire en plein expension ces dernières années, on retrouve Stephen Moyer, le vampire de True Blood, dans le rôle du frère de Pierrot qui se fait dégommer par ses cousins germains True Bloodien. Cam Gigandet incarne à la perfection le shérif Hicks au regard aussi éveillé qu'une grenouille disséquée et à la lipe humide, et Maggie Q marche clairement dans les traces de Michelle Yeo en tant que "Chinese Chick in an Action Flick". 

Je te protègerai! Si j'arrive à tenir ce flingue maousse droit pendant plus de 30 sec.

Alors j'l'ai chopé comme ça tu vois, et j'te lui ai bourré l'fond monétaire!

Nous avons aussi jubilé quand nous avons aperçu notre bon Brad Dourif, qui a malheureusement un tout petit rôle. Parce que bon, Brad Dourif c'est tout un poème et que le voir nous met toujours dans un état proche de l'hystérie.

Et pour incarner Blaise (aka Black Hat), *roulement de tambour* Karl Urban! Haaa, ce bon vieux Karl dont Maguth avait pendant tout un temps tenté de copier la coiffure qu'il arborait dans The Chronicles of Riddick en tant que Lord Vaako. Encore un acteur sous-exploité que l'on aime voir au détour de bonnes séries B mais que l'on trouve trop absent des grosses prod'.

Scchhhh! On m'a toujours dis que j'imitais super bien le chat en colère. C'est comme ça que j'ai eu le rôle.

Bref, vous l'avez compris, le casting était pour nous un vrai festival d'acteurs que l'on apprécie beaucoup, et qui ont de plus eu l'air de s'éclater sur ce film. Mais bon, qui n'aimerait pas frimer dans un costume noir seyant avec de super armes méga stylées et des motos steampunk?

Alors, la notice Ikea disait les petits boulons sur les grands...

Si le film ne brille pas par son scénar hyper prévisible, et présageant un deuxième opus (ouais! ouais! j'veux revoir Brad Dourif!), le côté steampunk/futur industriel et western était fait pour me plaire. Le mélange des deux est tout bonnement détonnant. Le Blu-Ray offrant de plus de sympatiques bonus avec focus sur les armes (la dague crucifix, les shuriken crucifix, rhaaa lovely!), motos et décors.

J'ai cru voir un gros minet...

 
Mip Mip. Mine is bigger than yours.

L'action et le jeu des acteurs est ce que l'on peut attendre d'une bonne série B: des plans sur le héros dans une pause hyper classieuse, des ralentis lors des scènes d'action pour qu'on ait le temps de faire "wohoaaaaa" au ralenti aussi, et des explosions et des bouts de corps qui volent. Classique en somme. 

- T'es sûr que c'est un remake de la Mélodie du Bonheur qu'on fait là? 
- Ben, chuis un prêtre et t'es habillée comme une cruche alors...

Priest est donc un bon petit film d'action de série B à regarder quand on a envie de penser à rien et que tout le monde est dehors parce qu'il fait beau et que nous on s'en fout. Il s'oubliera vite, mais on sera content si il y a un deuxième film. Qu'on oubliera sûrement tout aussi vite ;)


En bonus, le trailer de Priest.

mercredi 12 octobre 2011

Walking Dead

Haaaa les zombies! On en mangerait à toutes les sauces tant le sujet est propice aux idées les plus farfelues. Qui ne s'est jamais demandé ce qu'il/elle ferait si un jour nous devions faire face à une attaque de zombies? Avez-vous une lampe de poche ou des bougies? Suffisemment de conserves et d'eau? Une petite hache? Un générateur? Parce qu'il faut parer à toute éventualité à notre époque. On a connu l'ère du nucléaire avec sa mode des abris nucléaires dans le jardin. Aujourd'hui, c'est celle des zombies.

(The) Walking Dead, vous en avez sans doute entendu parler. En tant que série téloch à succès (que je n'ai pas encore vue). Mais saviez-vous qu'il s'agissait en fait d'une adaptation d'un comics américain par Robert Kirkman et Charlie Adlard (qui remplaça Tony Moore au dessin)?


Maguth ayant mis la patte sur la série il y a quelques jours de ça, c'est par pure curisosité que je me suis emparée du tome 1 pour le lire dans le tram, histoire de choquer les gens assis à côté de moi. Je pensais le feuilleter vite fait et le replacer dans la biblio le soir même, m'imaginant qu'il serait parfait à lire quand je dois aller faire caca. Je n'aurais pu être plus dans le faux. Une fois commencé, la tension contenue dans les planches vous prend aux tripes, un peu comme si un zombie avait attrapé votre gros intestin pour le tordre. Du coup, je me suis retrouvée accrochée à cette BD de la station STIB du boulot jusqu'à ma porte d'entrée.


La force de Walking Dead réside cependant ailleurs que dans une histoire thriller-esque de sacs à bidoche (les humains) versus zombies tout pétés. Ce que font ici Kirkman et Adlard, c'est une plongée dans la noirceur humaine, qui fait furieusement penser au livre The Road de Cormac McCarthy (voir mon billet à ce sujet). Comment l'être humain peut changer lorsqu'il est confronté à une situation qu'il ne gère pas. Parfois, on l'a vu lors de catastrophes naturelles, la générosité l'emporte. Mais que ce passerait-il si les êtres que nous aimons se voient menacés par un danger externe, mais aussi interne: notre propre comportement envers les autres en cas de crise.

C'est ce qui arrive à Rick et à sa famille. D'un bon flic sympatoch, Rick va se transformer et franchir les limites que l'on appelle "acceptables" pour protéger ses proches et amis. A t'il raison? A t'il tort? Tout dépend du caractère de chacun. De sa personnalité.


Tueriez-vous pour sauver la vie de votre femme, mari, soeur, frère, enfant, ami? Et si oui, où sera votre limite?
C'est un peu ce que nous pose comme question Kirkman et Adlard. Et la réponse, seul vous la connaissez. Et comme dans The Road, elle peut s'avérer effrayante, si pas monstrueuse...


Une BD choc à lire de toute urgence, pour sa qualité graphique mais aussi et surtout scénarstique (14 tomes pour le moment, toujours en cours).

Bienvenue ici ! Welcome !

Un joyeux bordel et un véritable mic-mac de ce que j'aime (ou pas), avec photo, jeux débiles, sondages navrants, bref, ma vie quoi ;) N'hésitez pas à laisser un p'tit mot!
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