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dimanche 25 septembre 2011

Critique de (télé)film - Rani

Mes grands-parents ont toujours acheté le Télé Moustique (rebaptisé Moustique assez récemment). C'est un hebdo sympathique avec des articles variés et surtout une grille du programme télé très claire et détaillée, avec deux page d'intro chaque jour sur les émissions qui ont attirées l'attention de la rédac. Du coup, moi aussi je l'achète, pour poursuivre la tradition et parce que ça fait passer le temps de le lire au bureau quand y a qued' à faire, dans le tram quand on s'emmerde ou aux chiottes pendant le popo. Bien qu'en général je ne sois pas du tout du même avis que les journalistes sur les films visionnés, parfois, par curiosité, il m'arrive de regarder les émissions qu'ils ont aimé. 

Il y a donc de cela 4 semaines (je crois), je lisais qu'un téléfilm-fleuve français allait être diffusé en exclu belch' sur La deux: Rani. Le gars du Moustique avait eu l'air de trouver ça pas mal et comparait la série à la saga mythique Angélique, Marquise des Anges, précisant que la prod' n'avait pas lésiné sur les moyens. 

Je dois bien l'avouer, malgré mon côté plus que garçon manqué, à chaque fois qu'un Angélique passe à la télé, faut que je le regarde. C'est plus fort que moi. C'est hyper culcul la praline, c'est kitch, gniangnian, tout ce que vous voulez, je ne le nie absolument pas. Et pourtant, pourtant... Mon épisode préféré est celui où Angélique est prisonnière - enfin, elle est tout le temps prisonnière aussi - de vilains arabes qui la vendent sur un marché aux esclaves. Et là, le marchand de bidoche la fout à poil devant l'assistance exclusivement saucissesques à boulettes et tous les mecs avalent de travers et font une bosse dans leur froc tellement elle est trop bonnasse c'te chaudasse de Michelle Mercier.

La preuve:


Du coup, quand j'ai lu que Rani était une nouvelle Angélique, j'ai pas hésité une minute. 

Rani est réalisé par Arnaud Sélignac dont je n'ai vu aucun film (je ne suis pas très "films français" non plus). Le téléfilm est aussi une adaptation de la BD de Jean Van Hamme dont voici la couverture:


Je n'ai pas lu la BD, je n'en connaissais même pas l'existence.

Le téléfilm fut divisé en 8 épisodes de +/- 50min chacun et diffusé par deux le samedi soir. Pour le casting, il n'y avait que Jean-Hugues Anglade que je connaissais, et à ma grande surprise, Lio! Le rôle principal étant tenu par Mylène Jampanoï, totalement inconnue au bataillon, que nous appellerons "Mimi J.". 

Après 10 minutes, mes yeux saignaient déjà et mes oreilles me hurlaient de devenir sourdes. C'était catastrophique. Rien n'était naturel, tout était sur-exagéré, et Anglade semblait en faire des tonnes. A un moment, j'ai même pensé à regarder un des épisodes enregistré du Mentalist, série dans laquelle les acteurs sont de vrais pro au moins, y compris les gosses de 3 ans... Pourquoi ai-je continué à regarder cette chose? Je ne saurais le dire. Mon côté rebelle sans doute...


 Pour une fois j'ai un rôle de badass alors j'vais me donner à fond et m'appliquer: j'ai pris exemple sur David Caruso qui joue Horatio Caine dans CSI Miami! 

Quand apparu l'actrice principale, l'héroïne, la nouvelle Angélique, j'ai haussé un sourcil: elle était clairement eurasienne. Tiens ben en v'là une surprise. Deuxième haussement de sourcil: on la voit à poil souvent. Très souvent. Très très souvent. Serait-ce pour attirer l'attention sur autre chose que le jeu pitoyable des acteurs de cette série? Bien évidemment, la jeune demoiselle est plutôt appétissante et extrêmement bien faite de sa personne: tout ce qu'il faut où il faut sans être anorexique comme la majorité des actrices de nos jours. A chaque fois qu'on la voyait, un seul mot venait prendre toute la place libre dans ma tête: salooooooope. Jalousie pure? Je veux mon n'veu!


Me love you long time!

Bon du coup j'me rend compte que je n'ai même pas fait un résumé de ce téléfilm! Rani ça se passe au XVIIIème siècle, et c'est en gros l'histoire de *saloooope* Jolanne de Valcourt (Mimi J.), fille naturelle d'un riche noble français mourant qui, voyant son fils dilapider sa fortune et déshonorer son nom, lègue quasi tout à sa fille et la reconnait comme son héritière légitime. Le frère, Philippe de Valcourt (JH Anglade), ça le fait pas rire des masse, alors il tue son géniteur et s'arrange pour cacher le testament avec l'aide de son nouveau pote, un policier ambitieux et avide de richesse, Laroche (Pascal Demolon). Entre-temps, comme c'est un peu aussi la guerre entre la France et l'Angleterre, on apprend que le vilain frérot est aussi un traître à sa patrie car il vend des plans stratégiques à un espion anglais, Craig Walker (Rémi Bichet). Alors que la pauvre *saloooope* Jolanne tente de se suicider parce que son frère est vraiment trop un vilain méchant qui joue vraiment trop mal, elle est sauvée in extremis par ledit espion english, qui comme par hasard est en plus jeune et pas moche. Du coup ben ils jouent à touche-pipi, elle découvre que son frère est vraiment un vilain méchant traître qui, après avoir été payé pour la vente du plan, tente de faire tuer son p'tit copain et lui met tout sur son dos de bonasse aux nichons fermes. Je vous passe les détails mais en gros, elle va être condamnée à mort pour trahison à la place de son frangin, va réussir à s'échapper et rejoindre un groupe de hors-la-loi style Robin des Bois, va se refaire emprisonner par Laroche, recondamnée, exilée en Inde, devenir péripatétipute sous la houlette de Lio - qui d'ailleurs est une de celle qui joue le mieux! - puis devenir gérante de la maison close avant d'encore foutre le camp pour perdre la mémoire, retrouver Walker, le reperdre, se refaire capturer par Laroche, se refaire condamner, se refaire sauver pour devenir la femme d'un puissant râja plutôt très agréable à regarder (rani signifiant femme de râja), encore frôler la mort avant de se refaire condamner, de revenir en France pour enfin [attention spoiler!] retrouver Craig Walker. Ouf, j'ai plus de souffle après avoir tapé tout ça! 


 Bonne année Mémé. Voici mon nouveau copain. Il s'appelle Râja et est très gentil. Il a 5 autres femmes et est un peu mou du bulbe mais qu'est-ce qu'il est riche! Bisous. Mimi J. 

Il ne fait pas oublier que, entre toutes ses fuites, condamnations, sauvetages et autres galopades, *saloooope* Jolanne est tellement belle que même les chênes en descendent leurs glands trop tôt quand elle s'approche. Du coup, elle séduit tout le monde sans le faire exprès, y compris les femmes et les chatons. En gros, tout le monde veut se l'enfiler grave. 

Mimi J., tu m'apportes 4 dim sum et un bol d'eau froide pour mon eunuque à qui tu as réussi à faire ériger la tresse. T'es pénible à la longue.

Le parallèle avec Angélique est fait: bonnasse qu'a vraiment pas de bol, qui court partout en criant le nom de son mec, en général avec les nichons à l'air, et qui est tellement magnifique que même le méchant il tombe un peu amoureux d'elle.

Mais pourquoi donc ai-je regardé cette série jusqu'au bout? Je ne me l'explique pas, surtout que j'ai failli m'endormir pendant le dernier épisode. Certes les costumes étaient sympa, surtout les tenues indiennes dans la phase "rani de râja". Les décors aussi étaient pas trop mal, vu que la partie se passant en Inde a vraiment été filmée sur place et pas dans un studio parisien en carton pâte. Quant au jeu des acteurs, j'ai l'impression qu'à force de regarder cette série, on s'habitue à leurs prestations abominable. Les mimiques d'Anglade deviennent comiques, les émotions plates (à contrario de sa poitrine aux tétons érigés de 5cm de haut) de Mimi J. deviennent quasi mignonnes, on a vraiment envie que le vilain méchant Laroche lâche la grappe à notre *saloooope* d'héroïne, et quand Craig Walker tente de parler anglais en cachant son accent français, on a presque envie de le croire.


- Je t'aime à te tuer!
- C'est ça, fais la file mon gars, t'es pas l'seul.

On ne peut de fait s'empêcher de comparer Rani avec Angélique car le thème est le même et les aventures quasi pareilles, avec un personnage féminin fort qui en bave quand même pas mal. Je ne suis par contre pas sûre que Rani marquera les esprits autant qu'Angélique, pour une raison simple: Angélique bénéficie de cet effet de nostalgie que porte en eux les vieux films avec ce côté pauvre femme perdue au caractère fort mais qui n'arrive pas à se débrouiller sans homme. Rani, mélangeant le côté femme moderne sachant se battre et se débrouiller - un peu - toute seule, avec le côté nunuche d'Angélique, est un mix qui a parfois du mal à prendre, avec des rebondissements qui n'en sont pas, des situations franchement nawakesques et un scénar un brin brouillon, le tout saupoudré d'acteurs qui jouent honnêtement pas franchement bien. 

Rani reste cependant une distraction plutôt agréable si vous réussissez à le regarder au deuxième degré sans trop tenter de chercher la logique de la chose. On peut facilement le regarder en surfant sur son smartphone par exemple. On en s’empiffrant de Tofifee. Ou en faisant les trois à la fois en fait...

vendredi 23 septembre 2011

Voyage au pays du wiener schnitzel - conclusion


Ce ne fut pas le petit voyage relax et pas trop cher escompté, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais la région est sympa et si vous êtes en forme, les chemins de rando sont tout à fait accessibles sans trop d'efforts. En une semaine, il est tout à fait possible de parcourir la majorité des sentiers GR de la vallée du Stubai.

Quant à savoir si nous repartirons avec Lucy, rien n'est moins sûr. Elle a été très sage mais était fort perturbée et l'air de rien, il faut penser à tout à l'avance avec un chien (hébergement, resto, visite de bâtiments, etc).

La rando vers le Mutterbergsee, hormis l'accident de Maguth, fut très chouette. Je regrette de ne pas avoir pu faire la rando vers la cascade de Grawa car le sentier semblait un rien moins formaté au cœur de la forêt. L'Almabtrieb fut une super surprise pleine de bonne humeur, et la descente en parapente inoubliable. La plus grande déception fut le Top of Tyrol, mais on aurait dû le voir venir.

Point de vue hébergement, la Haus Fernblick était tout à fait ce que je recherchais et je la recommande chaudement, mais il faut impérativement demander une chambre avec balcon pour en profiter pleinement. L'hôtel Activehotel était de même franchement sympa, la chambre et la salle de bain géante avec balcon très agréable et surtout, faites-vous masser là-bas! Non seulement les prix sont vraiment bas, mais cette masseuse est une magicienne. 

La bouffe par contre, mis à part à la fête du village à l'occasion de l'Almabtrieb, n'a rien de particulier. Les saucisses sèches et les fromages sont excellents, mais je ne sais pas si soit nous avons raté des resto typiques, soit si la gastronomie n'est pas le fort du coin. 

La vallée du Stubai doit être nettement moins calme en été ou en hiver donc si vous recherchez le calme comme nous, préférez la saison basse. La majorité des commerçants parlent anglais mais une petite notion d'allemand n'aurait pas été pour me déplaire.  

Les montagnes sont belles, mais comme je l'ai expliqué dans ce compte-rendu, je pense qu'après avoir vu les Rockies, il m'est difficile quelque part de me "contenter des Alpes" qui semblent si petites et humaines face à la grandeur des monts nord-américains. Élitisme de montagne? Favoritisme? Qu'à cela ne tienne, la vallée du Stubai est pleine de charme et très chaleureuse. De chouettes petites vacances au final, et malgré tous les aléas rencontrés.

Voyage au pays du wiener schnitzel - dernier jour

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Lundi 19 septembre 2011

Dernier jour dans la vallée du Stubai! Nous nous levons vers 08.00 et constatons que non seulement il neige toujours, mais qu'en plus, ça tient! Heureusement, dans la région, la neige ça doit être aussi commun que la pluie à Bruxelles. Du coup, hier soir tard, des épandeuses sont passées et les routes sont déneigées, ne reste que de la boue de neich' molle. On se disait justement que la région devait aussi être belle sous la neige. On l'aura vu: oui, c'est joli, mais fort couvert ;p Et dire qu'il y a 2 jours de ça il y avait près de 25°C!


 Panoramique du balcon de notre chambre


Nous descendons prendre le petit déj' et là, surprise! Le buffet est gargantuesque! Mes yeux pétillent et je bourre des assiettes de 1.000 choses. Nous reprenons la route ce matin et comme cette fois, pas de tartines maison pour nous tenir compagnie, autant y aller sur le p'tit déj'.

Nous partons vers 09.30, laissant notre chambre géante et la salle de bain pour 15 personnes derrière nous. Le massage d'hier m'a vraiment fait du bien, même si je sais que tout sera foutu en l'air après 1h de conduite.

En route pour la Belgique! Mais pas à plus de 30km/h sous cette neige incessante!


En Autriche, dans les montagnes, vu que, je présume, les forces de police sont fort éparses, il y a de "faux flics" le long des routes. C'est comme un Justin Bieber en carton taille réelle sauf que c'est un flic et qu'il a l'air moins con. Je ne sais pas si ça marche mais ça nous aura bien fait marrer.




Les premières 4 heures de route ont été dures, beaucoup de monde sur les autoroutes et les nationales de montagnes, alternance neige, neige fondante, pluie. J'ai déjà les épaules et le cou raides. Bye bye les bienfaits du massage :(

Allemagne. Une pause-pipi s'impose. Nous prenons la première aire de repos que nous voyons et débarquons devant... ÇA!


L'aire de repos la plus immonde au monde! Une sorte de bâtiments cornet de glace-étron avec de soit-disant toilettes intelligentes qui ne fonctionnent pas du tout. On est hilare. Le stress sort un peu.

Nous sommes bénis des dieux pour les pauses-pipi: la seconde pause nous amène devant un BURGER KING! Le meilleur fast food à hamburger du monde, malheureusement sans succursales en Belgique. Nous faisons le plein de Coca car je commence à avoir du mal à rester concentrée et mangeons dehors histoire de prendre l'air frais (de l'autoroute...).



Il est 15.00 passé. La pause burger et le froid m'ont réveillée et la circulation s'étant amoindrie, nous repartons de suite sans sieste comme je l'avais prévu. S'en suit alors la plus longue route sans aire de repos du monde! Nous avons roulé pendant près de 3h sans voir aucune aire de repos ou station d'essence. Vaut mieux pas avoir besoin de fuel ou devoir faire pipi (pas de bol, c'est mon cas, Coca de 75cl oblige).

Nous arrivons à Bruxelles vers 21.00. J'ai une barre de métal à la place de mes épaules et de mon cou, mais nous sommes heureux de retrouver notre appartement. Lucy s’effondre sur son coussin. Je crois qu'elle aussi est heureuse d'être de retour à la normale.

Voyage au pays du wiener schnitzel - jour 6

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Dimanche 18 septembre 2011

Nous nous levons vers 08.30 et après la promenade de Lucy, nous allons prendre le dernier petit déjeuner chez Karin. Nous recroisons le couple allemand vivant en Tchéquie qui part pour une rando de deux jours. Par Zeus, ils ont la forme que je n'ai pas et j'ai 20 ans de moins qu'eux. C'est décidé, quand on rentre à Bruxelles, je reprends le sport. Oui oui.

Nous faisons nos sacs et quittons la Haus Fernblick pour aller à l'Activehotel dans le centre de Neustift. Nous arrivons vers 10.30, la chambre n'étant pas encore prête, nous allons faire un petit tour avant d'attendre dans le hall d'entrée. L'hôtel, bizarrement, me fait penser au Canada. Alors que nous n'avons pas été à l'hôtel au Canada. Allez comprendre. Nous réservons aussi nos massages, un classic de 45min à 48€ pour Maguth, et pour moi, la totale: un massage aux herbes des Alpes (45min à 58€), un massage des épaules (30min à 35€) et un massage réflexologie plantaire (25min à 32€). Total: 173€ pour 145min de massage. A Bruxelles, j'aurais payé le double pour tout ça. C'est mon cadeau à moi-même.

Une fois la chambre prête, nous montons y foutre le boxon avant que je ne me décide à prendre des photos. Je n'apprendrai jamais... La chambre est immense, plus grande presque que notre salon. Seule tache: la vielle télé et pas de wifi, mais on a reçu un câble pour se connecter.


La salle de bain est gigantesque, il y a des essuies partout et de gros peignoirs confortables.



Le balcon a une belle vue sur Neustift et les montagnes. Les nuages envahissent petit à petit la vallée et une pluie constante se met à tomber. Aujourd'hui, c'est glande totale. Les RDV massages étant en fin de journée, nous lézardons dans la chambre et regardons des séries sur le laptop.


L'hôtel étant une demi-pension, à partir de 15.00 nous avons droit à un buffet de cake et autres wiener-oiseries. N'ayant pas mangé à midi, nous descendons et remplissons nos assiettes de tranches de diverses pâtisseries, de petits pains et d'une salade de jambon drôlement bonne. Les cakes par contre étaient à chier, clairement industriels, mais surtout pas bons. Je suis un peu dépitée, moi qui voulais m'en mettre plein la panse...

A 17.15, je descends pour mon premier massage. La masseuse, une dame de +/- 50 ans avec la plus longue tresse blonde que j'ai jamais vu de ma vie m'accueille et m'annonce que je vais avoir un classic au lieu du massage aux herbes, la machine à chauffer les herbes ne fonctionnant pas. Je savoure ce moment de laisser-aller, la masseuse étant vraiment terrible. 

Maguth passe en second et j'en profite pour sortir Lucy sous une drache infecte qui ne la réjouis pas plus que moi, mais pipi canin oblige, on a pas trop le choix, ni elle ni moi.

Je retourne ensuite sous les mains de ma blonde masseuse (...!). Elle réussit à défaire quelques nœuds durs de ma nuque et de mes épaules ce qui me soulage grandement (elle me dira par la suite que de fait, ma nuque est fort bloquée et nouée) avant de s'attaquer à mes pattes. 25 minutes d'extase! J'aime cette femme et lui demande de me suivre à Bruxelles. Après mon amour pour la fromagère d'hier, serais-je en train de changer de bord? :p Elle me dit qu'en fait, elle est masseuse médicale, ce qui explique sans doute pourquoi ses massages m'ont fait un bien fou comparé à ceux que j'ai déjà eu à Bruxelles qui étaient plus du bien-être léger.

Je rejoins Maguth et nous nous apprêtons à aller dîner dans la salle du restaurant. Je décide de laisser Lucy dans la chambre. Elle nous a prouvé que, malgré qu'elle n'aime pas ça, elle peut rester seule même dans un endroit inconnu. Elle sait à présent que jamais nous ne l'abandonnerons. Il y a peu de monde dans le resto et nous sommes clairement les plus jeunes. Nous avons droit à un menu 4 services: un salad bar classique, un potage au bœuf zarbi, une crêpe avec des haricots verts et des haricots rouges accompagnés d'une sauce tomatée qui sentait bon la boîte et enfin, en plat de résistance, une WIENER SCHNITZEL! Haaa ben ça faisait longtemps dis donc! L'autre choix était un steak de cerf, mais vu la qualité de la bouffe, on est plutôt content d'avoir pris l'escalope. En dessert, une sorte de crème mascarpone au coulis de fruit rouge. Bref, heu, franchement, la bouffe, c'était pas ça. Niveau cantine d'école quoi.

 Des haricots en boîte, une sauce tomate en boîte, une crêpe sous vide et hop, voilà une entrée prête en deux temps trois mouvements!


Nous repartons dans notre splendide chambre de 3.000m² et regardons encore quelques bêtises sur le laptop quand soudain, se levant pour regarder dehors, Maguth constate qu'il neige à gros flocon!

Hésitant entre le "woa super" et le "'tain fais chier", nous regardons le paysage blanchir en pensant au départ demain pour rejoindre nos pénates. Rouler sous la neige avec le veau ne me tente pas vraiment.

Nous nous couchons et je dors d'un sommeil lourd, espérant quand même un peu que la neige aura fondu d'ici demain...


Notre hôtel:
Activehotel Bergkönig
Schulweg 9
A-6167 Neustift
Autriche
Tel: +43 5226 2558
info@activehotel.at
website

Voyage au pays du wiener schnitzel - jour 5

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Samedi 17 septembre 2011

Je me réveille après une nuit de quasi insomnie malgré la fatigue de la marche d'hier et le stress de l'hospitalisation de Maguth. La rando, c'est fini pour ces vacances, Maguth devant rester au calme et bouger le moins possible.

Cela tombe bien car aujourd'hui, à 11.00, à lieu l'Almabtrieb à Neustift. L'Almabtrieb, c'est la transhumance, le jour où les troupeaux de vaches descendent des montagnes pour rejoindre les plaines et les étables afin de les préparer à passer l'hiver. Pour l'occasion, les vaches sont décorées et parées de leur plus beaux atours. Nous ne pensions pas pouvoir assister à cet évènement mais la chance, quelque part, est avec nous, vu que cela se passe en plus à Neustift.

En attendant 11.00, je promène Lucy, on prend le petit déjeuner et on vide notre jolie chambre. N'ayant réservée celle-ci que jusque vendredi vu que nous pensions à la base aller au parc Hohe Tauern après s'être baladé dans la vallée du Stubai, nous avions demandé à Karin si il était possible de rester dans sa B&B. Elle avait heureusement encore une chambre de libre, mais sans balcon et sans kitchenette et au rez-de-chaussée, notre chambre actuelle ayant été réservé par d'autres personnes arrivant ce samedi.

La chambre n°5 est située juste en dessous de la 2, celle où nous étions avant. Le balcon me manque cruellement, surtout que la journée s'annonce à nouveau belle et chaude. Mais soit. Pendant que Maguth reprend ses One Piece, je sombre dans un sommeil lourd, pour me réveiller à 10.50 en sursaut. l'Almabtrieb va commencer!

Nous sautons dans le veau, Maguth ne se sentant pas la force de descendre jusqu'au centre du village à pied, et nous garons vite fait bien fait sur le parking de la place du village avant de rejoindre la masse de gens alignés le long du trottoir, à proximité du centre musical, où un groupe local en costume de montagnard tyrolien entame une symphonie toute... heu... tyrolienne dirons-nous, au grand bonheur du monsieur taillant des edelweiss dans des bâtonnets de bois. La bière coule à flot dans la tente-mess prévue à cet effet.


Le temps passe. Nous nous mettons à l'ombre. Il est déjà 13.30 et toujours aucun signe des vaches. Les vaches autrichiennes ne sont pas ponctuelles. Quand enfin, une voiture de police se place en haut de la rue, tentant de bloquer la circulation, ce qui n'a pas beaucoup de succès vu le nombre de bagnoles et même de bus qui continuent de passer. 

On entend soudain un énorme bruit de craquement/claquement, avant de voir 3-4 hommes faisant virevolter un énorme fouet de corde dans les airs. Le bruit est assourdissant et Lucy n'apprécie guère. Les cloches des vaches retentissent enfin dans les rues. Elles arrivent!




Le défilé de l'Almabtrieb débute avec l'arrivée de deux damoiselles (vierges?) montées sur de jolis chevaux, suivies d'un cortège de marmots en culotte courte à bretelles et robe à la Heidi (oui je sais, Heidi est suisse mais c'est pour l'image quoi). Viennent ensuite les grands-pères sur leurs tracteurs...


C'est les papy à tracteur dans le fond là...


Les vaches arrivent enfin! Il ne s'agit évidemment pas de tous les troupeaux de la région, mais bien d'une petite partie pour célébrer la tradition et faire plaisir aux touristes - à nouveau majoritairement allemands.

Les vaches portent des décorations figurant des croix (quand je vous dis qu'ils sont hyper croyants là-bas), mais aussi des mini sapins de Noël, des guirlandes et de splendides colliers à cloche. Les cloches résonnent, les vachers crient (pas de yodle!), les touristes applaudissent, Lucy hurle (elle n'aime pas les vaches, c'est clair) et moi j'ai envie de bourrer le mou à une grosse dame qui se trouve toujours dans le champ de vision de mes photos.




Le troupeau qui défile provient apparemment de la région de la cascade de Grawa - cette cascade nous hantera décidément à tout jamais...



Deux courtes petites vidéos pour que vous bénéficiez de l'ambiance sonore :)


Le hurlement bizarre que vous entendrez au début de cette vidéo, c'est Poupouille qui tient à signaler qu'elle n'aime pas ça.



Après les vaches, viennent les chèvres...


Mais aussi les poules, les oies et un coq...


Tout ce beau monde est ensuite conduit vers un petit pâturage juste à côté du centre musical et la fête du village peut enfin commencer. 



Obligée de porter Lucy vu le monde qui la piétinerait sans même s'en apercevoir, nous pensons partir quand une effluve traitresse de bouffe à faire damner un saint vient nous titiller les narines. Car qui dit fête du village avec orchestre local dit bouffe locale! Je crois pleurer de joie. Des grandes tentes abritent du soleil de braves gens occupés à préparer des plats riches en protéines, vitamines et minéraux essentiels sur lesquels je fonce comme un colibri autrichien sur un balcon fleuri, si ce n'est que j'ai plutôt la carrure d'un ours...

Je décide de tout goûter! Envoyez moi les saucisses (qui ne sont pas des wiener) avec le petit pain et la moutarde mais aussi un petit bol de "tiroler gröstl" constitué de pomme de terre, oignon, bidoche et beaucoup de beurre parce que le beurre, c'est la vie. Un délice.

Et hop, quelques pommes de terre à mélanger avec juste 1.5kg de beurre...



Nous mangeons assis par terre, juste à deux pas d'une belle jeune fille qui tient un stand de fromage. Elle aussi je l'aime. 


J'achète pour 14€ de fromage à l'odeur tout sauf subtile avant de rallier la tente suivante vendant ce qui semble être une sorte de croustillon plat servi avec soit de la choucroute (hu?!) soit de la confiture d'airelles saupoudré de sucre glace. Il s'agit de "kiachl", typique de la région. J'opte pour l'option sucrée, un croustillon plat à la choucroute, c'est vraiment trop exotique pour moi. C'est un vrai régal malgré le fait qu'il y fait au moins 25°C, que le soleil nous brûle alors que je porte un pull épais (sans t-shirt en-dessous, j'apprendrai jamais) et que mon estomac est déjà plein de tiroler gröstl. La preuve, j'ai même pas pensé à prendre une photo de ce délice, donc voici une image du net.



Après avoir touché le paradis gastronomique tyrolien, nous reprenons le veau et revenons à la B&B. La petite chambre me frustrant trop, je décide d'aller sur la terrasse siroter un soda local qui traînait dans le frigo commun. Une sorte de jus de pomme doux à bulles. Le mari de Karin ayant décidé de nettoyer son garage au karcher (pollution sonore niveau 9), je décide de partir faire un petit tour avec Lucy, laissant Maguth se reposer devant le laptop. Je pense marcher juste une petite demi-heure, les coussinets de Lucy ayant été un peu irrités par la longue marche de la veille.

Il est 15.30. Je suis la route Obergrasse mais eu lieu de la descendre pour aller au village, je prend le petit chemin qui monte et qui rejoins la route forestière menant à la station du téléphérique Elfer depuis lequel je m'étais élancée en parapente. Le panneau indicateur mentionne 2 heures pour monter tout en haut. Je pensais atteindre Elfer avant de prendre le téléphérique pour redescendre mais celui-ci fermant à 16.30, je n'aurais pas la possibilité d'y parvenir à temps et devrais donc me résoudre à ne faire qu'une portion du sentier.

Le chemin longe une petite ferme avant de s'enfoncer dans des sous-bois. Le sol est inégal, plein de racines et de pierres. C'est comme monter un escalier avec des marches toutes différentes et toutes trop hautes. Je sue du tiroler gröstl et du kialch et me demande pourquoi j'aime m'infliger ça au lieu de rester avec Maguth à lézarder dans la B&B. Une fois la route forestière rejointe, la marche est nettement plus aisée. Je croise pas mal de gens qui descendent, aucun qui monte mis à part une grosse gonzesse sur une moto-cross. 

J'entends au loin des cloches quand soudain apparaissent des vaches! Un autre almabtrieb, un "vrai" cette fois, sans décoration ni orchestre. Juste pour moi. Je suis béate, Lucy est hystérique, ce qui intrigue la vachette noire qui vient voir de plus près ce qu'est cette petite boule rousse qui hurle avant qu'un vacher ne vienne la remettre au pas. Ils ne portent pas de bermuda à edelweiss mais des jeans ou des pantalons de travail et des chemises à carreaux.



Hilares de voir mon chien aussi perturbée, l'un deux me dit quelque chose dans son allemand autrichien qui est vraiment un dialecte bizarre. Il se fout sans doute de ma poire d'ailleurs.

Je continue mon ascension. Je dois être à mi-chemin quand, jetant un œil au ciel qui s'est fort couvert, je remarque des nuages bien noirs au loin. Connaissant la montagne et son climat extrêmement changeant, je décide de faire demi-tour à l'aise. Jusqu'au moment ou un coup de tonnerre retenti. Ça pue. Je me presse un peu plus et garde un œil sur le ciel qui se fait de plus en plus menaçant. Je descends en courant maintenant. Aucune envie de me retrouver sous un orage en pleine montagne, sans veste et en jogging pantacourt qui plus est (trop le style). Je fini par rejoindre "mon" almabtrieb et me calme, au moins si il m'arrive quelque chose, ils seront là pour aider la pauv' touriste chinoise en détresse avec son chien des villes. Je reprends le petit chemin dans les sous-bois, hyper casse-gueule en descente et franchi la porte de la B&B alors que les premières gouttes se mettent à tomber. Maguth, mort d'inquiétude, hésite entre m'engueuler et me faire un bisou. Il opte pour le second choix. Ouf. Ma petite promprom de 30 min a duré en fait près de 2h30. Oups.

Nous nous installons sur la terrasse pour regarder l'orage péter au-dessus de nous. C'est un petit orage qui passe bien vite.



Ce soir-là, nous décidons d'aller chercher des pizzas au resto italien pas loin de la B&B. Nous commandons deux pizza pepperoni, ail et salami et mangeons dans la salle commune dans laquelle Karin et ses parents (je suppose) boivent un verre en compagnie du couple âgé qui réside chez eux. Sûrement des habitués des lieux. Notre pizza est délicieuse mais fouette l'ail sévère. Maguth, blindé de médoc et d'antidouleurs costauds, a l'appétit en berne, tandis que mon tiroler gröstl et mon kialch tentent de faire de la place à la pizza. 

Je m'endors comme une marmotte sans m'en rendre compte vers 22.30, bercée par les voix japonaises de One Piece que Maguth regarde toujours...




Bienvenue ici ! Welcome !

Un joyeux bordel et un véritable mic-mac de ce que j'aime (ou pas), avec photo, jeux débiles, sondages navrants, bref, ma vie quoi ;) N'hésitez pas à laisser un p'tit mot!
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