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mercredi 11 février 2009

Critique cinématographique - Twilight

Sun Stars : je dirais une demi *
(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année : 2008
Réalisé par Catherine Hardwicke
Avec Kristen Stewart, Robert Pattinson, Billy Burke
Adapté du livre de Stephenie Meyer (série de 4 livres)

Affiche du film - il est mis en très très petit "interdit au plus de 16 ans"

Twilight. Ou ZE film pour ado et pré-ado. C'est le film romanesque de vampires revu et corrigé version 2008-2009, ou la romance impossible d'une jeune ado humaine avec un vampire ado lui aussi mais âgé de près d’un siècle…

Bien qu'assez sceptique quant à la qualité de ce film, je me décidais cependant à aller voir Twilight l'esprit ouvert et même plutôt positif, car après tout, peut-être était-ce un bon film? Peut-être réveillerait-il la midinette en moi?? Accompagnée de Fab (qui ne se fit pas prier pour m'accompagner en plus, haha!!), c'est donc à deux que nous fîmes monter la moyenne d'âge de la salle de ciné en flèche rien que par notre entrée (la date de péremption humaine pour aller voir Twilight étant à mon avis de 19 ans, et encore, en poussant un peu).

Le début de l'histoire est plutôt classique: Isabella - Bella - Swan (Kristen Stewart), jeune ado de 16-17 ans aux parents divorcés, se voit "forcée" de quitter sa mère, qui vivait dans une sympathique baraque en Arizona, et ce afin de lui permettre de voyager avec son nouveau mec. Elle débarque donc chez son pôpa, vivant lui à Fork, petite ville dans le fin fond du trou d'anus de Washington, l'un des états les plus pluvieux des US of A. Rien qu'à voir la tronche de son père, on est déjà dépressif. La nouvelle vie de Bella semble donc super fun ! Un rayon de soleil perce cependant le ciel gris et nuageux de Fork lorsqu’elle revoit un ami d’enfance, Jacob Black, jeune indien Quileteu pas moche du tout avec qui elle pourrait découvrir les secrets de la mitose et de la méiose.

Bella et son père, Charlie Swan (le type à moustache et à chemise de bucheron qui respire la joie de vivre), Billy et Jacob Black

Bien évidemment, Bella porte bien son nom: c'est pas une tanche, bien qu’elle semble le penser. Du coup, dès son premier jour à l'école, elle se fait accepter par tout le monde comme si elle avait toujours été là. Trop cool. Si j'avais pu vivre ça à 16 ans, ça aurait été trop de la balle. Pas de bol pour moi: je vis dans la vraie vie :p

Ca, c'est l'introduction donc. Très classique, rien de bien particulier. Lorsqu'enfin surgirent les vampires!!!!! Alors pour vous donner une idée de leur look, imaginez des acteurs ayant l'air d'avoir 30 ans passé (et qui pourtant ne les ont pas, le comble) qui interprètent des adolescents de 17 ans qui se la pètent grave. Prenez ensuite un pot de poudre très très blanche et saupoudrez les généreusement avec. Prenez ensuite un rouge à lèvre plutôt rouge sombre (couleur sang séché peut-être?) et colorez leurs lèvres. Ca donne une bande de vampires un peu borderline, au visage tellement fardé de blanc qu'on croirait le maquillage totalement raté, mais en fait non.

Et là, tatadam, arrive ze héros! Bien évidemment, le petit cœur de Bella s'emballe en apercevant son futur suceur préféré (ben quoi?), Edward Cullen (interprété par Robert Pattinson), qui arrive au ralenti of course, lui-même fortement troublé par cette jeune fille qui le fixe d'un regard gluant, la bouche entrouverte à la manière d'un moule d’eau douce (bon OK les moules ont pas vraiment de bouche à proprement parlé mais vous saisissez le concept quoi).


"I want to try something" - la nouvelle phrase qui fera chavirer toutes les filles : c'est comme ça qu'Edward va (enfin nom d'un chien!!) frotter ses lèvres sur celle de Bella

A partir de ce moment là, on en a pour un peu plus d'une heure d'histoire romantique à la Dawson Creek. Cela aurait pu être sympa si le film n'avait pas été monté à la hache et si les dialogues n'étaient pas aussi soporifiques, sans parler des trous temporels (rythme jour/nuit totalement erratiques, vêtements mouillés puis sec en moins de deux minutes), et des incohérences de mise en scène (je vais au magasin par la grande rue mais une fois la nuit tombée, je crois que je vais plutôt prendre la petite ruelle bien glauque qui sent le pipi, oui oui!). Les scènes sentimentales, je n'en doute pas, font sûrement mouche sur les adolescentes: romantisme à gogo, relation quasi platonique entre Bella et Edward (faudra attendre près de 1h15 avant qu'ils ne pressent leurs organes buccaux respectif l'un sur l'autre, et encore, sans la langue), bref, une sorte de prince charmant un peu sombre, juste que son visage ressemble à un pot de yaourt.

Voici ici une magnifique et très rare photo d'un vampire arboricole portant sa femelle sur son dos

Parlons à présent de l'aspect vampirique du film. Vous l'avez compris, les vampires sont ici repérables en deux temps trois mouvements vu qu'ils sont aussi blanc qu'une chemise lavée avec Ariel "lavage à froid". On frôle – non on atteint même – le ridicule avec le personnage du Dr Cullen, un vampire altruiste puisque médecin dans un hôpital! Le Dr Cullen affiche donc un visage plus blanc que sa blouse blanche de médecine. Faudrait voir à pas pousser quand même. Mais outre leur tronche fardée à l'excès, les "gentils" vampires sont de plus "végétariens". Il faut comprendre: ne se nourrissent pas du sang des humains mais de celui des animaux. Personne ne trouve horrible le fait que Bambi se fasse pomper par Edward mais bon, ça c’est une autre histoire ! (et si vous trouvez cette phrase un peu olé olé c’est que vous avez l’esprit mal tourné, pom pom pom) La famille Cullen se compose qui plus est de "jeunes" vampires tous adoptés par le Dr Cullen qui leur inculque ses principes un peu hippie.

Autre détail d'importance : les vampires classiques ne peuvent vivre que la nuit, ne supportent pas la vue des crucifix, ne se reflètent pas dans les miroirs, n'aiment pas l’ail etc. Et bien pas dans Twilight! Ici ils marchent en plein jour. Ils évitent cependant de s'afficher en plein soleil. Ha ha allez-vous me dire! Voilà, parce que sinon ils brûlent. Ben non. Parce que sinon ils brillent comme des boules disco!!! Vous voulez que je le répète? Parce que sinon ils brillent comme des boules disco!!! Allez, j'vous laisse digérer ça un p'tit temps avec la pire photo promotionnelle vue à ce jour.

Ceci doit être la plus belle des affreuses et atroces photo de promo d'un film

La seconde partie du film est plus orientée "action", Edward et Bella finissant quand même par devenir zamoureux (enfin, pour Edward, Bella est tantôt l'amour de sa vie, tantôt le super poulet rôti qui sent tellement bon que c'est dur d'y résister), fallait bien rajouter un peu de piquant. Bella se fait donc (+/-) acceptée par ses gentils vampires et fini même par aller les voir jouer au baseball en pleine cambrouse. C'est alors que (tadam - musique stressante) la bande de méchants vampires se pointent et que, humant l'air, ils se rendent compte que Bella sent vraiment trop comme un steak sauce béarnaise. Cette scène vaut la peine d'être vue rien que pour les poses que prennent ici les acteurs: ça sent le fake, le calculé, le mal joué même! Bref, ça frôle pas le ridicule, ça l'est. C'est à peine si l'ont entend pas le "action" et le "coupé" en arrière plan tant leurs mouvements sont peu naturels.

Les super gentils vampires qui jouent au baseball

Bien sûr, dans les méchants il y a le supra-méga méchant vampire qui décidera de traquer Bella parce que vraiment, son parfum de jambon frais au cornichon, c'est trop. S'en suit alors une sorte de course-poursuite aussi trépidante qu'un épisode de Derrick qui doit décrocher le téléphone, les gentils vampires tentant de mettre Bella en sécurité pendant que le vilain pas bô lui court après. Le seul moment vraiment exaltant dans toute cette histoire fut lorsqu'une jeune spectatrice dans la salle lâcha un petit cri de surprise, toute fébrile qu'elle était, alors qu'un vampire sautait sur une voiture en marche (cascade jamais vue au cinéma comme tout le monde le sait).

Voici les super méchants : on les reconnait facilement parce qu'ils sont mal fringués!

Bref, je vous passe le final, histoire de pas spoiler le tout quand même, sachez juste que ça fini bien (on s'y attendait pas tiens) et que la suite, Twilight – New Moon, est déjà en cours de tournage.

En conclusion, je dirai qu'effectivement le film s'adresse en priorité aux ado : l'héroïne se sent mal dans sa peau et nos deux petits pigeons se posent des questions sur où va la vie, qui je suis, où vais-je, etc. L’histoire d'amour est très neuneu et plutôt vieille école (très platonique vu que parfois Edward voit Bella comme son sandwich du midi), le vampire est charismatique (enfin pour certain, je dois être loup-garou parce que moi je trouve son profil à chier), l'action est modérée et la violence à peine esquissée. Alors certes, il est facile de critiquer un film clairement destiné aux ado, mais j’espérais tout de même une autre qualité, un peaufinage un peu plus poussé que ce film qui, pour moi, trouve sa place en tant que téléfilm du dimanche après-midi.

Bella sent vraiment trop le pain de viande - dur d'y résister

Cela ne m’empêchera évidemment pas d’aller voir la suite, Fab et moi avons déjà pris rendez-vous d’ailleurs, en espérant soit une meilleure qualité, un rythme moins inégal et surtout, surtout, s’il vous plait, moins de fond de teint blanc, soit un truc encore pire histoire de rigoler encore plus...

En bonus avec cette critique, la bande-annonce de Twilight (épisode 1 donc):

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