Libellés

lundi 27 octobre 2008

Où il est question d’une réception privée et de ma maman…

An l’an de grâce 2008, le 22 octobre pour être précise, qui était un mercredi pour être encore plus pointilleuse, avait lieu au Bozar une réception privée réservée aux clients de Cambio. Cambio, pour ceux qui ne connaissent pas, est la petite entreprise qui a eu les « bourses » (parce que dire « couilles » ça se fait pas. Oups !) de lancer le système de car-sharing en Belgique. Il s’agit de voitures à louer pour un prix minime et pour une durée de temps variable qui permet aux personnes ne possédant pas de voiture de pouvoir en profiter, tout en continuant à utiliser les transport en commun (pour plus d’info, voir le site : http://www.cambio.be/).

Cambio fêtait donc ses 5 ans d’existence et invitait tous ses clients à venir découvrir l’exposition « Le Sourire de Bouddha » au Bozar, le tout sur fond de réception privée. La classe quoi ! Décidée à faire profiter une personne de mon entourage de cette invitation, j’invitais donc ma douce Maman à venir découvrir avec moi cette exposition.

Arrivée à 18.30, heure du début de ce « happening » très select, nous nous retrouvâmes donc noyée dans une foule de gens très bien habillés et coiffés et sentant bon le shampoing. Pas de bol pour ma maman qui était très classe, sa fille négligée apparu portant son jeans d’ouvrier (pour reprendre les mots d’Oli), un bête pull à col roulé ayant subit trop de lessives et le cheveu un peu gras après une journée de travail un peu houleuse. Le tout rehaussé par mon sempiternel sac à dos vieux de 5 siècles… On peut mieux faire me direz-vous mais bon, hein, après tout, c’est le milieu de la semaine, après le boulot en plus, et je devais me laver les cheveux que le samedi alors bon !

Arrivées devant l’entrée du hall dans lequel le brouhaha de la réception se faisait de plus en plus vociférant, nous nous heurtâmes cependant à un cerbère, qui, fort étrangement, laissait passer les monsieurs ayant dépassés l’âge canonique de 70 ans et arborant un costume, ou les madames aux vêtements flamboyant de noirceur classique et à la mise en plis d’un autre temps. Vous pensiez qu’avec ma face de citron on m’aurait peut-être laisser entrer sans poser de questions : « elle est chinetok comme l’expo, elle a pas l’air d’avoir de fric pour une bagnole donc elle doit sûrement utiliser Cambio » - ben non ! Moi j’ai dû montrer patte blanche, exposer ma carte Cambio aux yeux de tous ces voyeurs afin de pouvoir entrer ! La malédiction du cheveu presque gras avait encore frappé !!

Une fois passé le contrôle d’identité, la fouille corporelle (« penchez-vous en avant et … » ha non ça c’est dans Prison Break !) et le passage au rayon X de mon sac à dos millénaire, nous pûmes enfin entrer dans le royaume des petits fours ! Des gentils jeunes hommes en blanc passaient entre des groupuscules compacts de gens souffrant de malnutrition et de famine aggravée vu la vitesse à laquelle ils engouffraient les zakouski. Très sages, Maman et moi ne nous repûmes que d’un verre d’eau et de quelques centaines de petits canapés à la mousse de canard, au saumon, au fromage blanc avec des bouts de truc vert et goûtu dedans, ainsi que quelques petites brochettes de tomate-mozarella, de mini œufs de caille (je présume) et de scampi. Des bagatelles quoi !

Nous dûmes ensuite subir le speech bien trop long du responsable Cambio – c’est d’ailleurs là qu’on se rend compte que depuis l’école primaire on a pas beaucoup changé : quand on perd le fil d’une explication ou d’un speech, on discute avec son voisin et ça fait plein de bruit ! Discours de plus rendu encore plus pénible par le manque de réapprovisionnement de canapés, ce fut atroce !

A la fin du « merci d’être client, d’être venu, d’être client, d’être venu, d’être client, etc », nous pûmes enfin entrer dans l’exposition, mais par petits groupes vu la masse de courtisans en habits d’apparat présent à la réception. Je passerai sur l’expo qui fut intéressante sans être exceptionnelle, afin d’en venir de suite au highlight de la soirée !

Une fois sorti de l’expo, Maman et moi nous mîmes à la recherche des sauveurs du monde : les jeunes hommes en blanc avec un plateau en argent sur lequel trônait la nourriture des dieux. Pas de chance, ils étaient devenu une espèce en voie de disparition. C’est en nous dirigeant vers la sortie, à quelques pas du stand d’accueil et à l’endroit précis où les bruits se répercutent le mieux dans toute la salle, que nous repérâmes une tache blanche émettant une lumière éblouissante : un sauveur !! Nous nous précipitâmes vers ce demi-dieu afin de saisir entre nos doigts gourds un dernier petit four à moitié sec.

Et c’est là que le drame se produisit !

Le canapé à la mousse de canard, un peu sec donc, ne glissa pas délicatement vers le système digestif de ma gracieuse mère. Au lieu d’être doucement porté par un flux salivaire, il décida soudain de se coincer dans sa gorge et de l’irriter au plus haut point.

Dois-je rappeler donc que nous nous situions dans une salle à la sonorité atroce qui répercutait tous les bruits en les multipliant par 1.534.927 ?

C’est donc à ce moment que, s’étouffant sur un petit canapé tout sec, un bruit atroce franchit les lèvres de ma chère mère. Une toux mêlée à un crachotement lui-même fusionné avec un bruit de déglutition forcée. Une sorte de « Kerrrreuhaaggllll » qui se répercuta sur tous les murs, le plafond, les colonnes et même les verres des autres gueux qui osèrent porter les yeux sur nous.

Les hôtesses regardèrent ma génitrice avec un regard mêlant effroi et surprise, le cerbère sursauta et, je pense, lâcha un petit pet de peur, pendant qu’un autre invité à l’allure fort virile poussa un petit cri de femmelette.

Je me préparais d’ors et déjà à mettre en pratique mes cours de secourisme afin d’empêcher Môman de s’étouffer sur un zakouski lorsqu’elle me sourit entre deux « eurk » afin de me dire que non, ça allait.

Tout cela pour dire que, donc, si vous voulez vous faire remarquer lors d’une réception privée, je vous prête ma maman, mais faites bien attention à lui donner un p’tit canapé un peu sec…

dimanche 19 octobre 2008

Made in Korea - danses, musique et chants

Pour clôturer la journée "Korean Culture in Action", nous avons eu droit à un petit concert plutôt sympathique afin de goûter aux différentes danses, chants et sonorités coréennes. Nous avons ainsi pu découvrir:

Introduction
Une danse "de cour" exécutée par un groupe de jeunes femmes magnifiquement habillées et coiffées (elles ressemblaient à des poupées parfaites!!) sur une musique "rapide et enlevée" pour reprendre la description du présentateur des Bozar. Les danseuses portent une robe coréenne légère pouvant gonfler lors de leur pirouette et ne portent pas de chaussures mais une sorte de chaussette épaisse très souple et d'un blanc immaculé qu'elle dévoile en soulevant très légèrement le bas de leur robe lors des pas de danse. Les mouvements grâcieux de leurs petits pieds sont ainsi dévoilées au spectateur. Je n'ai malheureusement pas de vidéo de cette danse qui était pourtant fort belle!

Nous devions, à la base, assister à une danse appellée Taepyeongmu (danse de la grande paix exécutée pour la prospérité du pays) mais après avoir recherché une vidéo pour la poster ici, je me rend compte que nous avons eu tout autre chose!

Gagok
"Chants pour homme ou femme accompagné ou pas d'une cithare". Ici, une cithare "frappée" (les cordes ne sont pas pincées ou frottées mais frappées avec un petit stylet). La prestation a été donnée par deux femmes, dont la chanteuse formée depuis l'enfance à ce type de chant particulier (elle devait avoir 5 poumons aussi). Pas trop mon genre pour être honnête. Pas de vidéos, sorry :(

Gayageum sanjo avec byeongchang
"Cithare à douze cordes pincées avec les doigts, accompagnée au chant par le même artiste". Cette fois ce sont deux hommes, le joueur de cithare/chanteur (d'un certain âge et avec une voix très enrouée, j'avais envie de faire aheum" pour lui tout le temps) et le percussionniste (tambour sablier frappé à la main d'un côté et de l'autre avec un fine baguette, instrument typique de la musique coréenne) qui sont venus nous innonder les oreilles d'une musique assez particulière car apparentée au chamanisme. Par "particulière" j'entends, pour un occidental, "musique quasi expérimentale". L'harmonie des sons est tout autre dans la musique chamanique coréenne, et je dois avouer ne pas trop adhérer à cette dernière.

Voici un exemple de Gayageum sanjo mais sans chant:


Buchaechum
Danse de l'éventail. Magnifique danse de groupe de jeunes femmes - toujours aussi joliment habillées - avec des évantails qu'elles ouvrent et ferment en rytme. La danse réalisée pour nous était une sorte d'hymne à la fleur emblématique de la Corée, le mugunghwa (ou rose de Sharon, ou plus connu sous le nom d'hibiscus), qui s'ouvre et se referme. "Contrairement à la plupart des autres fleurs, le mugunghwa est remarquablement robuste et peut à la fois résister aux parasites et aux insectes. La signification symbolique de cette fleur vient du mot coréen mugung qui signifie immortalité" (merci au site officiel du tourisme coréen pour cette info!).

Voici un exemple de Buchaecham:


Ajaeng sanjo
Cithare à huit cordes frottées, avec un petit archet. Musique chamanique à nouveau mais sans chant. Un peu de mal à accrocher à ce type de musique là à nouveau. Désolée, je n'ai pas trouvé de vidéo :(

Hallyangmu
Danse des lettrés bons vivants. La danse est interprétée cette fois par un homme, qui incarne un érudit coureur de jupons. Danse assez particulière pour un homme car assez "maniérée", au maquillage très féminin, et à nouveau, les pieds sont mis à l'honneur.

Voici une interprétation de Hallyangmu:

Made in Korea - Cérémonie du Thé et Méditation

La suite de la journée "Korean Culture in Action" était une démonstration de cérémonie du thé et de méditation. Ayant déjà assisté à une cérémonie du thé japonaise, j'étais plutôt curieuse de découvrir les différences entre les deux.

Voici, à titre de comparaison, une cérémonie du thé coréenne - à noter que celle-ci est raccourcie:


Et une cérémonie du thé japonaise:


En ce qui concerne la cérémonie du thé coréenne à laquelle j'ai assisté, et à laquelle le manque d'information nous a cruellement désservit, elle débutait par une offrande aux participants donnée par la maîtresse de cérémonie (nous n'avons malheureusement pas pu savoir de quoi il s'agissait mais cela ressemblait à un petit grain de quelque chose à frotter dans les mains et à respirer). Suivait ensuite, comme dans la cérémonie du thé japonaise, un "rinçage" du bol avec de l'eau bouillante, mais à laquelle était additionnée une fleur fraîche. Une fois le bol rinçé comme il se doit (il faut le faire tourner très légèrement dans le sens des aiguilles d'une montre) et ce deux fois de suite (si je me souviens bien, la seconde sans la fleur), la maîtresse de cérémonie a versé le thé dans la théière, sans que l'on puisse voir le mélange, à l'insart de la cérémonie japonaise. Il m'a semblé que le thé servit n'était pas du thé vert mais soit un thé noir très léger soit un thé blanc.

Etant donné que la cérémonie du thé s'accompagnait de méditation, entre chaque "action", la maîtresse de cérémonie prenait le temps de méditer avant de continuer. De même, elle "ouvrait" la cérémonie de trois coup donné dans sa main avec un bout de bambou fendu et clôturait certaines autres actions de la même manière, mais d'un seul coup.

Je déplore vraiment le manque d'information tout autant que le lieu choisi au Bozar pour cette démonstration: nous étions serrés comme des sardines dans un petit coin de l'expo "le Sourire de Bouddha". Certes un vieux monsieur en costard-cravate des Bozar et sans doute bien intentioné à tenté de donner quelques brèves explication en anglais, mais de un on ne l'entendait quasi pas, et de deux il ne donnait pas les bonnes info (je pense qu'il "guidait" plus ceux qui participaient à la méditation). Bref, c'était intéressant, mais totalement abstrait!

Pour plus d'info, un petit article, mais en anglais: http://www.kakuzo.com/korean_tea_ceremony.html

Made in Korea - Jultagi, Bongsan Talchum et Oyeongtaek Nongak

Poursuivons la découverte culturelle de la Corée avec cette fois un petit compte-rendu de la journée de samedi: Korean Culture in Action.
Petite intro du Bozar: "En 1964, le gouvernement de Corée du Sud lançait un programme ambitieux de préservation de son patrimoine culturel, établissant une liste de 119 Biens culturels immatériels importants de Corée (Important Intangible Cultural Properties)."
L'intro à cette journée s'est ouverte sur un numéro de funambule, le Jultagi. Deux personnages entrent en scène et discutent, semblent même parfois se chamailler, avant que l'un d'eux ne monte le long d'une corde suspendue et nous offre un spectacle de funambule plutôt rigolo: l'artiste fait semblant d'avoir peur, de tomber, rebondit sur la corde... Nous avons malheureusement raté une bonne partie de l'aspect comique de la chose en ne comprenant pas un mot des échanges entre les deux comédiens, car à voir la mine réjouie des coréens pur souche présent, ça avait l'air plutôt comique! Le tout bien sûr accompagné de musique traditionnelle coréenne! Quant aux 5 jeunes gens assis par terre dans les costumes colorés, ils consitutaient à mon avis le filet de sécurité...

Remarquez la magnifique coiffe de l'acrobate!


Nous avons ensuite eu droit à une danse des masques, ou Bongsan Talchum ("danse des masques de Bongsan). "Cette danse est typique de la province de Hwanghae et constitue une satire de la société corrompue et dépravée de la religion à l'époque Josean", qu'il dit le petit papier des Bozar. L'histoire de cette représentation devait raconter l'envoi de deux lions de Bouddha sur terre pour remettre une moine dans le droit chemin. Je n'ai malheureusement pas réussi à prendre une photo de la tête des "lions" - qui ne ressemblaient pas vraiment pas à des lions d'ailleurs...


Et pour clôturer l'intro en beauté: le Pyeongtaek Nongak. Comme vous le verrez sur la photo, ce sont les musiciens du gilnori (voir article du 9 octobre: http://sun-jae.blogspot.com/2008/10/made-in-korea.html) et http://sun-jae.blogspot.com/2008/10/made-in-korea-gilnori-vidos.html), mais en plus grand nombre - il y avait même une femme parmis eux! "Le Pyeongtaek nongak est une musique de récolte apparue dans la région de Pyeongtaek. Elle provient de la tradition des namsadang, des troupes itinérantes de musiciens, danseurs et acrobates de la dynastie Jsoean (1392-1910)" - merci Bozar! Comme d'habitude, l'arrivée de ces gais lurons a réveillé la foule, d'autant plus que nous avons eu droit à une représentation plus acrobatique que lors du gilnori: les percussionnistes nous ont gratifiés de sauts tourbillonants, et de plus, nous avons eu la chance de voir une, certe trop brève, prestation d'un acrobate avec un très long ruban! 


Les acrobates étaient de même accompagnés d'un "chauffeur de salle" caricaturant, à mon avis, un érudit vu sa tenue et ses attributs:


vendredi 17 octobre 2008

De ne pas rouler à vélo quand on est fatigué

Revenons aujourd'hui sur un évènement marquant de ma vie actuelle (si si)…


Comment faire un magnifique vol plané au carrefour Trône* en pleine heure de pointe?

Suivez les indications ci-dessous – succès garanti:
  • se lever très fatiguée le matin
  • revêtir une veste rouge pétant pour être bien visible dans la circulation et ajouter des brassards fluo en plus, on est jamais trop prudent
  • prendre son vélo pour aller au boulot tout en baillant
  • rouler jusqu'à Trône pèpère sans faire la course avec les autres cyclistes plus en forme et moulés dans des combi sportive en spandex
  • au milieu du carrefour, lorsque la voiture devant vous freine, freinez aussi mais…
NE FREINEZ QU'AVEC UNE MAIN! (surtout celle qui bloque la roue avant)

Vol plané garanti, arrêt brutal de la circulation garanti, agent de circulation paniqué garanti, badauds au yeux écarquillés vous fixant bêtement garanti, bref, succès total!

Plus de peur que de mal, rien de cassé ni d'irréparable si ce n'est mon honneur et ma fierté…

* Trône: pour ceux qui ne connaissent pas Bruxelles, Trône est un carrefour où la circulation est particulièrement dense car reliant deux grosses artères.



mardi 14 octobre 2008

Jung - Couleur de Peau: Miel

Poursuivons dans la veine BD avec les deux tomes de "Couleur de Peau: Miel" de Jung. L'auteur est, comme moi, un coréen adopté. Il relate dans ces deux BD son enfance en tant que coréen en Belgique. Et malgré le fait que nos parcours aient été radicalement différents, nous avons cependant vécu et ressenti les mêmes choses.


A lire par tous parents désireux d'adopter, à lire par tout enfant adopté. Une oeuvre qui m'a pronfondément touchée.

Le site de Jung:http://www.kwaidan.net/


Dernier album de Chabouté - Tout Seul


 Je voudrai aujourd'hui faire la promo d'une magnifique BD dont j'ai fais l'acquisition hier: "Tout Seul" de Chabouté. Il s'agit de l'histoire un homme de 50 ans vivant seul dans un phare, cachant sa difformité aux yeux du monde et se servant de son imagination pour voyager loin. C'est tout bonnement magique, poétique, parfois triste, parfois drôle, mais surtout émouvant et vraiment beau! Le livre fait la part belle à des dessins extrêmement expressifs, tout en noir et blanc, le tout avec très peu de dialogues. Pas besoin d'onomatopées pour entendre le cri des mouettes ou le bruit des vagues venant lécher le rocher du phare, Chabouté nous les fait entendre, sentir, toucher presque. A lire de toute urgence!

Quelques planches:





Info sur Christophe Chabouté:
http://www.ventsdouest.com/dyn/ventsdouest/08pleinecran/accueil2.asp?url=http%3A//www.ventsdouest.com/christophe-chaboute-000000017484-091.htm

jeudi 9 octobre 2008

Made in Korea - percussion et gayatgo

Voici, si je me souviens bien, un des très beaux morceaux joué par le duo de percussion et de gayatgo du National Orchestra of Korea:

Made in Korea - National Orchestra of Korea

Soirée d'ouverture du festival Made in Korea! Après la prestations en rue de Gilnori, nous avons eu droit à une soirée d'exception! Le National Orchestra of Korea (http://www.ntok.go.kr/) nous a ravi les oreilles avec un programme absolument génial! Nous avons découvert que la Corée possède une richesse instrumentale fort méconnue (tout comme la culture coréenne en général de fait): il y a une flopée d'instruments que je ne connaissais pas produisant des sons que l'on a bien sûr entendu maintes fois dans des films asiatiques, mais voir l'instrument produire ledit son, c'est autre chose!

Nous avons eu en ouverture un morceau très harmonieux et rythmé de musique traditionnelle, suivi d'un solo de Ajaeng (je crois) qui a une sonorité qui à mon goût s'accompagnerait mieux d'une voix humaine (mais je suis loin d'être une experte musicale). Nous avons ensuite eu droit à un duo de percussion et de Gayatgo (je pense) absolument magnifique, suivi d'un morceau orchestral moins "accessible" car moins "harmonieux" tel que le commun des mortels le perçoit. J'étais cependant vraiment impressionnée par les sons produits lors de cette partie musicale, au point où j'en ai oublié la symphonie pour me concentrer uniquement sur les sonorités produites! Nous avons ensuite eu droit à une fabuleuse prestation de chant et orchestre avec des moines (dont l'un était tellement beau qu'on aurait presque dit une femme...) et pour clôre la soirée en beauté, nos amis vu plus tôt lors du Gilnori sont venu rejoindre la scène pour nous offrir un final du tonnerre grâce à leur talent de percussionnistes. On peut dire sans exagérer qu'ils ont mis le feu à la salle!

Il est dommage qu'aucun CD ne soit produit par le National Orchestra of Korea car la musique coréenne m'a beaucoup plue.

Pour plus d'information sur les instruments de musique coréens, j'ai trouvé ce site extrêmement bien fait: http://www.kcaf.or.kr/ehome3/english/kukak/index.htm

(photo: Bozar)

Made in Korea - Lotus: Zone of Zero

Dans la rotonde de la Galerie Ravenstein est aussi exposé au plafond une série de lanternes en fleur de lotus de l'artiste Kimsooja. Le tout sur fond de chants tibétains, grégoriens et arabes. L'oeuvre se nomme "Lotus: Zone of Zero".



Made in Korea - Ouverture du festival

Hier soir se déroulait à Bruxelles l'ouverture du festival coréen: pendant près de 5 mois, la Corée du Sud sera au centre de la capitale!! Au programme: musique, danse, expo, théatre, littérature, bref, un concentré de mon pays natal qui m'est pourtant si inconnu. Le festival s'est ouvert hier à la Grand Place sur une présentation dans l'après-midi de danse traditionnelle, le Gilnori (je tiens à souligner ici que cette danse semble porter plusieurs noms différents, notamment "salmunori", je reprend ici celle donnée dans le programme du Bozar): il s'agit d'une troupe de percussionnistes et de trompettistes généralement accompagnés de danseurs - ou ici de percussionnistes-danseurs. Les danseurs portent une coiffe surmontée d'une tige en métal souple au bout de laquelle est accroché un ruban qui virevoltera au rythme de leur mouvements de tête, ou encore un assemblage de plumes blanches circulaire avec au centre un point rouge, qu'ils peuvent faire "pulser" comme une fleur au vent ou un animal bizarre. Le tout en jouant de la musique. Ils sont fort quand même ces coréens!! :p

Voici 2 petites photos prisent à la va vite vu la bousculade sur la Grand Place: il était assez incongru de voir cette petite troupe devant l'Hôtel de Ville de Bruxelles! ^_^




Lors du défilé à Bruxelles, la petite troupe est montée jusqu'à la gare centrale, où un monsieur africain certes un brin éméché s'est joint à eux, en exécutant quelques pas de danse africaine. Et là on se rend compte que la musique unit vraiment le monde!

Made in Korea : Gilnori - vidéos

Voici la petite vidéo que j'ai pu prendre à la Grand Place de Bruxelles (qualité tjs nase due au passage sous YouTube)- il est dommage que si peu de gens semblaient au courant de ce qui se passait - ils ont sans doute pensé que c'était une manif' pour le Tibet...


Et ici une vidéo trouvées sur le net et plus complète sur le Salmunori, avec prestation d'un danseur solo au ruban particulièrement long - j'ai eu la chance de voir une performance de ce genre il y a de cela au moins 7-8 ans je pense, lors du précédent focus coréen du Bozar, et "en vrai" c'est vraiment impressionnant!

dimanche 5 octobre 2008

Bretagne 29 septembre - 4 octobre 2008 : conclusion



Ce fut un joli et relax petit voyage! La Bretagne gagne à être vue, les paysages sont vraiment magnifiques, parfois vraiment sauvages avec un côté "bout du monde" (Pointe du Van) et la lumière incroyable. Nous avons remarqué que les lieux les plus touristiques sont en cours de "réaménagement", à savoir qu'une bonne partie de la lande est protégée des touristes qui avaient fini par ravager certains endroits (la portion de GR34 de Ploumanach' notamment, le cap Fréhel aussi), on voit qu'il y a une réelle envie de protection et de préservation.

Les chambres d'hôtes dans lesquelles nous avons été étaient toutes vraiment bien, accueil chaleureux, chambre impeccable et chacune ayant un charme particulier. Merci au Guide du Routard pour tous ces bons plans!

Est-il vraiment nécessaire de parler de la bouffe? On a hyper bien mangé, les crêpes bretonnes sont extra (surtout celles du Reflet de la Mer, hum hum) et le paquet de caramels au beurre salé va fondre comme du beurre salé au soleil!

Point de vue annecdote: beaucoup de parc à éoliennes vu le vent de la mer, pas mal de petits villages avec peu de vie hors saison (on a traversé des villages totalement vides de gens, manquait plus que la boule de buisson sec et l'harmonica), passage de paysages champêtres au littoral parfois assez marrant (on s'y attend pas), trop de rond-point en France (mais grave quoi!), et enfin le coca local: le Breizh Cola: http://www.breizhcola.fr/. Et effectivement: "en Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jour"!

Bref, de très bonnes petites vacances, assez pèpère vu la bagnole et le peu de rando qu'on a fait, mais le but cette année n'était pas là. Au total: 2.378 km en bagnole aller-retour et un budget de +/- €1.200 à nous deux, tout compris (location de voiture, essence, dodo, bouffe, etc).

Les bretons ont raison d'être fier de leur région: elle est vraiment belle!

Bretagne - jour 6 : Retour en Gelbique

Nous partons de Rennes vers 10.00 après avoir posté les cartes postales (le dernier jour, dans le genre super malin...) et fait le plein de caramels au beurre salé!!

Une longue route nous attend, et beaucoup d'heures de conduite pour moi.

Nous passons le Pont de Normandie, qui est assez impressionnant tout de même...


Pause lunch à Etretat, blindée de monde, parking bourrés, tout ça pour voir, certes une jolie falaise, mais bon, un peu déçu quoi. Cela dit, on a pu vider notre vessie prête à éclater (ceci est le genre de petit détail suuuuuper important dans un compte-rendu de vacances: on sous-estime vraiment l'importance du confort apporté par une vessie vide). On mange à l'Aiguille Creuse, petit resto-brasserie près de la plage. Plat de moules pour moi, déception numéro 2: pas aussi bonnes que celle du Globe à Uccle! Faut le faire tout de même... Etretat: Veni Vedi Vici!

Bretagne - Jour 5 : Rennes

Vendredi 3 octobre: nous partons de la Baie des Trépassés, y ayant passé une nuit atroce: le matelas s'effondrait sur lui-même en son centre, ce qui faisait que soit on se roulait dessus, soit on devait se tenir sur les bords et surtout ne pas trop bouger. On a super bien dormi du coup!

Nous prenons la route pour Rennes, ou Roazhon, la capitale de la Bretagne. Les noms des villages en breton sont géniaux! Nous passons par une très belle forêt dans les Montagnes Noires et traversons la Forêt de Brocéliande. Ayant aperçu un panneau indiquant un endroit où se dressent des mégalithes, on s'est dit que marcher un peu serait pas mal après toutes ces heures de route. Pas de chance, Merlin ne voulait sans doute pas de belges dans sa forêt: on a pris une de ces averse de grêlons sur la tronche!! Retour fissa à la voiture sans demander notre reste, on a juste roulé la vitre ouverte pour profiter de l'air vivifiant de la forêt après la pluie (le tout mélangé à l'odeur du diesel, top cool!).

Arrivé à Rennes, une bonne surprise nous attend: l'hôtel réservé est en plein centre, dans un quartier jeune, et Rennes s'avère être une superbe petite ville! Nous avons une super chambre au 5ème étage à l'Hôtel des Lices, sur la Place des Lices, avec petite terrasse donnant sur l'arrière, ce qui nous a sauvé de la nuit de folie du venredi soir dans cette ville estudiantine (Oli dit que point de vue ambiance, c'est très semblable à Liège). l'hôtel ayant été remis à neuf, tout est plus que nickel, avec en prime wifi, télé écran plat et un service plus que parfait! On a adoré! L'autre bonne surprise: un parking (payant mais €9 pour près de 20h, ça va quoi...) pour planquer la bagnole vu qu'il y a marché la samedi matin.


Architecture de Rennes: très joli, un certain cachet mais... tout est skieve!




La Porte Mordelaise


La Cathédrale St Pierre, au détour de la Rue des Dames


Nous rencontrons aussi Samuel, joueur de Age of Conan avec qui j'ai fais connaissance, et étudiant à Rennes ;) 

Bretagne - Jour 4 partie 2 : Pointe du Raz et Pointe du Van et Baie des Trépassés

Enfin arrivé à la Pointe du Raz! Extrêmement touristique, elle est prise d'assault par les touristes, même à cette époque de l'année. Heureusement, on est loin de la masse estivale, mais j'ai dû tricher pour prendre certaines photos afin de ne pas avoir Jocelyne et Robert en train de se tenir la main pour ne pas tomber ou encore Momo et Adeline en train de se béquoter la face tout en écoutant du rap français sur leur GSM...






La bonne surprise, c'est la Pointe du Van, à peine à quelques minutes en voiture de la Pointe du Raz! Nous étions les seuls touristes et nous avons pu regarder le soleil se coucher à deux, assis sur un rocher plat comme de vrais amoureux au bout du monde... Il y avait de plus une jolie petite église sur le chemin pédestre menant à cette pointe, comme perdue au milieu de nul part. Magnifique endroit!




Petite photo de mon p'tit Maguth: moi je trouvais qu'il faisait "Penseur" de Rodin, lui il trouvait qu'il avait l'air de faire caca...



Nous avons passé la nuit à l'Hôtel de la Baie des Trépassés (terrible ce nom!), située juste entre la Pointe du Raz et la Pointe du Van. Très bien situé, l'hôtel ne vaut que par sa localisation, bien que le service y soit impeccable - il a aussi comme le dit si bien Oli, un p'tit air de Shinning: une grosse bâtisse un peu rose saumon au milieu de nul part, mais on a pas vu de vieille dame nue dans une baignoire et je n'ai pas écrit "redrum" partout. J'y ai d'ailleurs mangé mon premier demi homard (à l'armoricaine, c'était pas génial, vaut mieux nature). J'ai reçu un beau bavoir, un casse-noix et une aiguille et hop! C'était pas mauvais mais ça vaut pas le prix...

La photo ci-dessous a été prise sur le plage juste devant l'hôtel (quand je dis juste devant, c'est vraiment juste devant! En cas de tempêtes, c'est pas possible il doit se manger les vagues!).

Bretagne - Jour 4 partie 1 : Pointe du Raz et Pointe du Van

Jeudi 2 octobre 2008: nous quittons la ferme de Keringar et nous nous dirigeons vers la Pointe du Raz. Nous nous arrêtons au phare de la Pointe du Petit Minou afin de regarder le soleil se lever et de tailler une bavette avec un pêcheur de bar.


Nous passons de même par Crozon afin de nous rendre à la Pointe des Espagnols qui nous offre une vue de Brest l'ignoble (quelle moche ville!!). En passant par Roscanvel, nous croisons des militaires camouflés dans les petits talus herbeux du village ou même encore couchés derrière un poteau, fusil braqué sur la route... Sympathique comme accueil. Faut dire que toute cette langue de terre est un terrain militaire alors du coup...

Passant par Camaret, nous nous arrêtons pour voir les alignements de pierres de Lagat-Jar: il n'en reste aujourd'hui qu'une poignée...






Nouveau petit break pour profiter d'une belle plage de sable fin à marée basse: au menu, les pieds dans l'eau, observation de bernard-l'hermite, ramassage de coquillages et photos expérimentales de vaguelettes...






Nous profitons du voyage pour passer par le Ménez-Hom, sorte de haute colline surplombant tout le paysage et offrant une vue incroyable à 360°! Belle surprise! Le paysage alentours étant en lui-même assez surprenant: beaucoup de graminés et quelques arbres rabougris offraient une sorte de savane au coeur de la Bretagne. Nous passons devant la très belle église de Sainte-Marie de Ménez Hom, et poursuivons notre chemin vers la Pointe du Raz. 

Bretagne - Jour 3 - oubli d'un monument inoubliable!

Dire que j'ai failli oublier ça! En route de Perros Guirec vers la Pointe St Mathieu, non loin de Lannion, nous avons fait une petite boucle le long de minuscules côtes nichées entre des collines verdoyantes. C'était même bizarre tellement le vue des versants agricoles et boisés faisait penser aux Ardennes (presque) alors qu'au pied même desdites collines se trouvait une petite plage...

Nous étions donc arrivé au Yaudet, qui serait de plus le village d'Asterix (comme quoi), et, d'après le Guide du Routard, il fallait absolment aller voir la Vierge Couchée...

Voici tout d'abord une magnifique photo du Yaudet (tout de même) - vous apercevrez au loin le petit visage lunaire de Maguth dans notre superbe Citroën C4:


Quant à la Vierge Couchée, nous nous imaginions une statue de grès brut allongée, mais quelle ne fut pas notre surprise à la vue de ceci:



Sous le choc, nous n'avons même pas pris de photo, nous le regrettons aujourd'hui mais les miracles d'internet pallient à ce cruel oubli de notre part...

Bretagne - jour 3 partie 4

Coucher de soleil derrière nuage le long de la route menant à la pointe St Mathieu.




Ce soir là nous avons logé à la Ferme de Keringar, une ferme pédagogique faisant aussi resto et chambre d'hôtes. Très jolie chambre et demi-pension le tout pour €100 pour deux! On a mangé un plat typique de la région ce soir là, un truc au nom imprononçable (le kig ha farz je pense, d'après le très utile Guide du Routard), à base de bidoche (lard et morceau de boeuf), de légumes (carottes, navet, pommes de terre) et de fars qui est manière de préparer la farine de froment et de sarrasin, le tout accompagné d'une sorte de sauce à l'huile d'olive et aux échalottes qui était à tomber. Un truc léger et digeste quoi! Par contre, le far, c'était pas trop notre truc...


Bienvenue ici ! Welcome !

Un joyeux bordel et un véritable mic-mac de ce que j'aime (ou pas), avec photo, jeux débiles, sondages navrants, bref, ma vie quoi ;) N'hésitez pas à laisser un p'tit mot!
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...